Pompidou, Beaubourg et l'art contemporain
C'est sous la présidence de Georges Pompidou que l'on vit le mobilier « design » envahir l'Élysée, avec des tapis de Vasarely, des sculptures de Fontana et des tableaux de Hartung. Un choix paradoxal, pour un normalien pétri de culture classique ? Ou, tout simplement, la volonté de traduire, dans le domaine des arts, la modernisation du pays ?
Naissance du XXe siècle
Avec l'Affaire, c'est une nouvelle France qui naît : émergence des intellectuels, surgissement du populisme et des ligues, meetings, pétitions massives, coups de presse... Tout l'arsenal de la mobilisation et du militantisme moderne est en place.
Bastien-Thiry, l'homme qui voulut tuer de Gaulle
La philosophie politique de saint Thomas d'Aquin, le droit imprescriptible des peuples à rejeter l'oppression, la morale et les lois républicaines : tout est bon à Jean-Marie Bastien-Thiry, qui voulut assassiner de Gaulle en 1962, pour justifier son geste. En prenant pour référence la vieille théorie du tyrannicide.
Nous sommes entrés dans l'ère des lieux de mémoire...
Tout, dans le domaine historique ou culturel, est aujourd'hui prétexte à célébration et anniversaire. Ce triomphe de la mémoire s'effectue au détriment de la véritable histoire nationale. C'est ce qu'affirme Pierre Nora dans les trois derniers volumes de son œuvre monumentale*.
Le cas de Gaulle
Charles de Gaulle était-il un homme de droite ? C'est en tout cas ainsi que le définissent la majorité des Français. C'est aussi l'image qu'a voulu donner de lui la gauche, qui vit en lui un héritier de Bonaparte et de Boulanger, un fauteur de coup d'État, voire un fasciste... Oubliant un peu vite son progressisme social, son œuvre de décolonisation, son adhésion sans faille à la République.
La panique d'une nuit de février
En 1946, une émission de radio canular, annonçant un « ouragan » atomique, déclenche en France un début de psychose collective. Preuve que la peur du nucléaire est déjà bien ancrée dans les esprits.
Les trois chocs de l'année 1956
Immenses espoirs que ceux de l'année 1956! En février, le rapport Khrouchtchev dénonce la déviation stalinienne. En octobre se lève à Budapest la première révolution antitotalitaire. A Suez, l'ordre bipolaire semble vaciller. Jean-Pierre Rioux nous dit pourquoi cette année, qui aurait pu être décisive, fut finalement celle d'un dégel raté.
Ces élites qui nous gouvernent
En France, le monde des affaires, celui de la politique et celui de la haute administration sont aujourd'hui étroitement mêlés. Que sont devenus les grands serviteurs de l'État, dévoués au service public, que la Libération avait voulu promouvoir ? Comment a pu s'opérer la perversion du système de recrutement républicain ? Car, pour accéder à l'élite de l'État, constate ici Jean-Pierre Rioux, l'appartenance politique est devenue un atout décisif.