Le crépuscule des pharaons
La mort de Cléopâtre ne marqua pas la fin de la civilisation pharaonique. L'Egypte devenue romaine conserva sa langue, son écriture et ses dieux. C'est le christianisme qui, au IVe siècle, balaya cette culture immémoriale.
La mort de Cléopâtre ne marqua pas la fin de la civilisation pharaonique. L'Egypte devenue romaine conserva sa langue, son écriture et ses dieux. C'est le christianisme qui, au IVe siècle, balaya cette culture immémoriale.
Si la légende s'est emparée de Cléopâtre, c'est que sa vie, son règne et sa mort sont dignes des plus romanesques scénarios hollywoodiens. Mais c'est aussi que l'historien n'a que peu de sources pour brosser le portrait d'une reine à qui la tradition antique, inspirée par ses adversaires, fut presque unanimement défavorable.
Cléopâtre, souveraine grecque, dut administrer un pays dont la langue, la religion, la culture n'étaient pas les siennes. Elle hérita du système mis en place par ses prédécesseurs : un étonnant mélange de bureaucratie hellénique et de respect des traditions pharaoniques.
On a longtemps cru, sur la foi notamment des écrits de l'historien Flavius Josèphe, que Cléopâtre avait persécuté les Juifs d'Alexandrie. C'est faux : son règne fut au contraire la dernière chance de la communauté, qu'anéantit la conquête romaine.
Les anciens Égyptiens nous ont laissé des témoignages multiples du soin qu'ils prenaient de leur apparence. Les tombes ont livré de luxueuses trousses de toilette, de splendides palettes de maquillage. Et des pots à fards, dont le contenu vient de faire l'objet d'analyses détaillées.
Découvertes au XVIe siècle par des voyageurs européens stupéfaits, objets de curiosité, puis d'étude archéologique et scientifique, les momies égyptiennes fascinent, parce qu'elles témoignent d'une conception unique de la mort et de l'Au-delà. Enquête sur les pratiques funéraires qui ont permis aux pharaons, et à leur peuple, d'accéder à l'immortalité.
On vient de mettre au jour en Egypte des documents extraordinaires : des hiéroglyphes plus anciens que tous ceux connus jusqu'à présent. Commentaires et explications de Pascal Vernus, spécialiste de l'écriture des anciens Égyptiens.
1096 : en route vers la Terre sainte, les croisés massacrent les communautés juives des villes qu'ils traversent. Un événement qui s'explique en premier lieu par des raisons religieuses. Les Juifs en ont rendu compte dans des récits souvent méconnus. L'occasion de découvrir l'envers de la première croisade.
A grand renfort d'annonces médiatiques, une certaine archéologie, avide de sponsors et de sensationnel, tient aujourd'hui le haut du pavé. Proclamant qu'elle a fait à Alexandrie des trouvailles extraordinaires. Mensonges, s'insurge André Bernand, spécialiste des inscriptions grecques d'Égypte.
Alexandrie, son phare, ses avenues, ses nécropoles, sa bibliothèque... L'ancienne capitale égyptienne suscite toujours la fascination et l'émerveillement, nourris par des « découvertes » savamment médiatisées. Aujourd'hui, le Petit Palais, à Paris, rend hommage à cette ville mythique, à l'occasion d'une exposition qui se tiendra du 6 mai au 26 juillet. Mais, au fait, que savons-nous vraiment d'Alexandrie ?
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