Quand Je service de l'État l'emporte sur toute autre considération, alors naît ia /onction publique et l'esprit de « corps». Une idée, on J'ignore, qui afait son chemin au Moyen Age*. VoiJà NapoJéon détrôné!
Depuis 1870, il n'est pas facile d'être Alsacien. Ne devaient-ils pas, ces hommes du «Corridor», renoncer à leur identité - linguistique et cuitureiie - pour s'intégrer à l'ensemble français?
« Les bureaux, voilà l'ennemi ! » Un anglais vient d'affirmer que la France doit ses nombreux fonctionnaires... à la Révolution.
Pierre le Grand (1689-1725) fut-il un « Lénine avant Lénine », un « réformateur à l'occidentale » ? Pour Richard Pipes, un des plus grands spécialistes de l'histoire de la Russie, il y eut bien, comme on le croit généralement, changement, mais dans la continuité : le tsar tout- puissant restait propriétaire de l'Etat et de ses sujets.
Quand l'État est-il né en France ? Au Moyen Age, à la Renaissance ou plus tard ? Et d'où vient le besoin d'État ? D'«en haut», par la volonté du roi, ou d'«en bas», sous la pression des Français ? Sait-on que c'est à la faveur de la capture du roi Jean le Bon à Poitiers en 1356, qu'on a accepté de payer l'impôt... d'État? Autant de problèmes qu'élucide ici Bernard Guenée, spécialiste du Moyen Age, qui vient de publier Histoire et culture historique dans l'Occident médiéval aux Éditions Aubier.
Énarques, normaliens ou polytechniciens, candidats à la présidence ou conseillers du prince, nul n'ignore l'importance des «élites» en France. Plusieurs livres récents* en font la radiographie depuis le XIXe siècle.
Invasions barbares, épidémies, famines, tremblements de terre : au milieu du IIIe siècle, est-ce la fin de Rome qu'annoncent ces présages, ou même la fin du monde ?