Affaire Dreyfus

La conspiration des militaires

Lorsqu'en 1894 une affaire d'espionnage éclate au sein de son ministère, le général Mercier craint pour sa carrière et sa réputation. Il lui faut un coupable. Dès lors, la terrible machine militaire se met en marche, qui, des bureaux de l'état-major jusqu'aux services du conseil de guerre, fera de Dreyfus un traître idéal.

Dreyfusards et antidreyfusards

Une banale erreur judiciaire se transforme en une crise de régime qui met la France au bord de la guerre civile. Événement fondateur, l'affaire Dreyfus est à l'origine de deux traditions politiques qui n'en finissent pas de diviser les Français. Dreyfusards et antidreyfusards poursuivent encore aujourd'hui le combat engagé il y a près d'un siècle.

Le « cadavre » d'anatole france bouge encore

Une biographie, le premier tome de ses œuvres dans la prestigieuse « Pléiade »... Le « cadavre » d'Anatole France, selon le mot terrible des surréalistes, bouge encore. Reste à expliquer l'oubli et le désintérêt dans lesquels le prix Nobel de littérature (1921) était tombé.

Les flambées du nationalisme français

Depuis les premiers succès électoraux du Front national, la question est posée : y a-t-il une renaissance du nationalisme français ? Pour mesurer le phénomène, Michel Winock a suivi l'itinéraire ambigu du mouvement. De la Révolution française à aujourd'hui.

La IIIe République, fille du protestantisme ?

La «haute banque protestante », Waddington, Freycinet, Buisson... La IIIe République est-elle le fruit d'un complot protestant? Fantasmagorie! Mais ii est vrai que républicains et protestants avaient une sensibilité politique commune.

Les origines intellectuelles du racisme en France

A la fin du siècle dernier, on s'avisa qu'il existait en France une nouvelle droite - anti-égalitaire, antidémocratique, antichrétienne et raciste. Le tout, au nom de la Science ! Zeev SternheiJ nous rappelle, à l'aide de textes souvent méconnus, ce qu'en fut la nouveauté grosse d'un avenir lugubre.

Jacques Millerand parle d'Alexandre Millerand

Avoir quinze ou vingt ans, en bout de la première table de la République, quand on a l'œil vif, l'esprit joyeux, la curiosité passionnée, voilà une expérience rare : celle que vécut Jacques Millerand, second fils d'Alexandre Millerand qui fut président du Conseil puis chef de l'État entre 1920 et 1924. Après plus d'un demi-siècle il redonne vie, avec l'affection de la fidélité et la distance de l'humour, à l'univers quotidien de la politique française de ces années-là. Ainsi se retrouve la chaleur humaine qui s'est évaporée souvent des pages des manuels et des livres savants. On pourrait écouter très longtemps Jacques Millerand... Notre revue est heureuse de donner ainsi sa place à l'histoire orale.