Ancien Régime

Marc Fumaroli l'homme du grand siècle

Il lit La Fontaine, Corneille et Chateaubriand. Il défend le goût classique, l'ordre, la mesure et les règles strictes de la rhétorique, contre les gadgets de la modernité et les pesanteurs d'une culture soumise aux caprices de l'État. Marc Fumaroli, académicien et historien des lettres, est résolument anachronique. Sa patrie, c'est le XVIIe siècle.

Ces livres qui font scandale...

On a interdit la publication d'un ouvrage relatant l'évolution de la maladie de François Mitterrand. Pratique d'un autre temps, que cette mainmise d'une certaine raison d'État sur la liberté d'expression ? Une pratique qui connut en tout cas son apothéose en France au siècle des Lumières. Et favorisa, paradoxalement, l emergence d une opinion publique...

Petits écoliers du roi

L'école n'a été inventée ni par la Révolution ni par Jules Ferry ! Sous l'Ancien Régime, déjà, les prêtres de paroisse et les moines tentaient d'enseigner aux enfants les rudiments de la lecture et de l'écriture. Parce qu'éducation rimait alors avec religion.

Le grand dessein

Du « Grand Dessein » de Sully aux Etats-Unis d'Europe de Victor Hugo... Dès le xvir siècle, horrifiés par les guerres iratnciûes qui ravagent le continent, des esprits visionnaires imaginent l'Europe Unie.

Cachez ce pauvre qui dérange...

A La Rochelle, l'ete dernier, la municipalité tentait de lutter contre la mendicité. En proscrivant « l'ivresse et l'agressivité sur la voie publique ». Cette atteinte à la liberté a suscite la polémique. Faut-il avoir peur des pauvres ? Le débat ne date pas d'aujourd'hui. Dans la société d'Ancien Régime, déjà, les mendiants étaient sévèrement tenus a l'écart.

Petits métiers des rues de Paris

La crise économique ramènera-t-elle dans les rues les vendeurs à la sauvette, cireurs de chaussures ou laveurs de carreaux ? A la veille de la Révolution, ce sont six à sept mille personnes qui, dans la capitale, exercent les petits métiers les plus divers pour répondre aux besoins des Parisiens'

Paysans en révolte

En 1548, les pays char entais et bordelais se soulèvent en masse contre l'impôt. La répression royale est terrible, mais l'État renonce finalement à accroître les prélèvements. Le XVIP siècle sera ensuite, à son tour ponctué de révoltes paysannes, véritable baromètre de l'opinion populaire réagissant à l'affirmation de l'État de finances.

Voyage au cœur de l'état de finances

La monarchie française a fini par mourir des carences, des injustices et des rigidités de son système fiscal : pendant des siècles, un État royal de plus en plus endetté, et toujours à court d'argent, a fait subir à ses sujets des prélèvements d'une complexité inouïe, et d'une profonde inégalité. Tous les projets de réforme ont échoué devant ces vices structurels et le conservatisme des détenteurs de privilèges. Pour en venir à bout, il fallut la Révolution.