Cinquième République

L'Ined en question

L article de Patrice Bourdelais intitule «L'INED et l'obsession de la dénatalité», publié dans notre n° 137, p. 80, a provoqué une très vive réaction de Jacques Vallin, chercheur à l'Institut national d'études démographiques. Voici sa critique, accompagnée de la réponse de Patrice Bourdelais.

L'Algérie sans la France

Rachid Mimouni, né en 1945 dans une petite ville à trente kilomètres à l'est d'Alger, est l'un des plus remarquables représentants de la littérature algérienne de langue française. Il nous livre son sentiment sur ce qui reste de la France en Algérie: la langue d'abord, l'héritage fondamental, et une multitude de pratiques quotidiennes.

La tragédie des harkis

Après les accords d'Évian de mars 1962, des milliers de harkis ont été massacrés en Algérie. Comment l'armée française a-t-elle pu abandonner à leur sort des hommes qui avaient combattu sous ses ordres ? Pourquoi a-t-elle refusé d'aider et de rapatrier ces musulmans et leurs familles ? « L'Histoire » ouvre le dossier, avec le témoignage du général Buis, à l'époque colonel en Algérie et dont la responsabilité a été récemment mise en cause. Avec le récit anonyme d'un harki, qui avait choisi de servir la France en réaction contre les exactions du FLN. Enfin, avec le commentaire de l'historien Guy Pervillé, pour qui la responsabilité du gouvernement français dans cette tragédie ne fait plus aucun doute.

La politique des camps d'internement

Le 16 septembre 1959, lorsque de Gaulle prononce son discours sur l'autodétermination, 5 971 Algériens purgent des peines de prison et 5 047 sont internés dans des camps en métropole. Tout au long de la guerre d'Algérie, l'arsenal juridique se perfectionne, de nouvelles mesures rendent possible une lutte plus impitoyable contre les suspects.

L'indépendance de l'Algérie était-elle inévitable ?

L'indépendance de l'Algérie était-elle inévitable ? Une « troisième voie » - entre les indépendantistes du FLN et les extrémistes de l'OAS - pouvait-elle être envisagée ? Longtemps, les libéraux des deux camps, comme Ferhat Abbas et Albert Camus, ont voulu croire à cette solution. En vain, affirme Alain-Gérard Slama. Il n'est pas de « troisième voie » dans un Etat centralisé : l'Algérie était la France ou elle n'était pas.

La France n'avait pas perdu la guerre...

Comment la France a-t-elle pu perdre, en 1962, une guerre presque gagnée en 1960 ? Aux yeux de nombreux militaires, c'est le général de Gaulle qui en porte la lourde responsabilité. Pourtant, lui aussi croyait à la supériorité militaire de la France. Mais il savait que seule une solution politique pouvait régler définitivement le problème algérien.

Les Français et la mémoire de l'Algérie

Quels sont les sentiments des Français, près de trente ans après la fin de la guerre, à l'égard de l'Algérie - de l'Algérie française puis de l'Algérie indépendante ? Le sondage Louis Harris que nous avons réalisé montre sans ambages que nous sortons du temps des stéréotypes dont on nous a abreuvés pendant des années*.

Vérité et mensonges sur l'attentat de la rue Copernic

En mai 1990, après la profanation du cimetière de Carpentras qui a bouleversé l'opinion, les journalistes et les hommes politiques n'ont pas hésité à désigner les coupables : pour les uns, il s'agissait de l'extrême droite; pour les autres, de provocateurs qui auraient cherché à discréditer le Front national. Il y a dix ans, l'attentat du 3 octobre 1980 contre la synagogue de la rue Copernic, à Paris, avait aussi déchaîné des commentaires extravagants. Les « néo-nazis » avaient immédiatement été désignés du doigt. Quatre ans plus tard, l'enquête policière démentait cette accusation*.

École : la réforme introuvable

80% d'une classe d'âge au baccalauréat. Voilà l'objectif fixé par le ministre Lionel Jospin. Reste à savoir comment on y parviendra. Faudra-t-il une nouvelle réforme - encore une! - de l'Éducation nationale ? Une chose est claire: l'École va mal. Plus grave encore, la démocratisation semble en recul. L'état des lieux, nous le dressons avec Philippe Raynaud, qui vient de publier, en collaboration avec Paul Thibaud, La Fin de l'école républicaine (Calmann-Lévy/Fondation Saint-Simon). Il tire ici le bilan de quarante-cinq ans de réformes.