Drôle de guerre

Mai 40 : sauve-qui-peut dans les Ardennes !

12 mai 1940: il y a cinquante ans, le dimanche de la Pentecôte, les blindés allemands franchissent la frontière française et foncent sur Sedan. Aucune défense n'est prévue pour arrêter cette offensive dans une région réputée inattaquable... Grâce à des documents et à des témoignages inédits, Maurice Vaïsse reconstitue ici l'exode des Ardennais dans une atmosphère de sauve-qui-peut général.

Où sont passés nos chars et nos avions ?

Des généraux en retard d'une guerre et trop confiants dans leurs certitudes, une nation moralement démobilisée, des armes démodées et en nombre insuffisant... Les clichés de la débâcle militaire française ont la vie dure. Car il existait aussi des chefs militaires compétents, des soldats courageux qui se sont bel et bien battus, et des chars ou des avions français qui surclassaient les engins allemands. Mais les défaillances de quelques-uns ont suffi à faire perdre la bataille de France.

Français, vouliez-vous résister à Hitler ?

La «drôle de guerre» est une terrible épreuve pour le moral des Français. Au front, ni Maurice Chevalier ni Joséphine Baker ne parviennent à revigorer des troupes hébétées par l'attente. A l'arrière, l'esprit de Munich n'est pas mort et les tentations pacifistes déchirent autant la gauche que la droite. Quant au parti communiste, en vertu du pacte Hitler-Staline, il refuse de cautionner un conflit «impérialiste». Au fond, qui est vraiment décidé à se battre?

L'Europe dans la « drôle de guerre »

A l'Ouest de l'Europe, de septembre 1939 à mai 1940, la guerre est «drôle» tant qu'on n'y croit pas vraiment. Les troupes françaises piétinent, l'arme au pied, dans l'attente d'un nouveau coup de force du Fiihrer. Et l'indécision de l'ensemble des belligérants contribue à rendre le conflit irréel. A l'Est, en revanche, l'adjectif «drôle» n'est pas de mise. Après avoir rayé la Pologne de la carte, les deux dictateurs Staline et Hitler dépècent ou annexent la Finlande, les Pays Baltes et la Roumanie. La vieille Europe n'est déjà plus.

1940 : la France sans stratégie

Les lauriers de la victoire invitent au sommeil des esprits. Au cours des années trente, l'état-major n'était pas encore tiré de sa douce quiétude ni de ses fermes illusions. Mais quand il est question de stratégie, ce ne sont pas seulement les militaires qui sont en cause...

Le désastre de 1940

Près de quarante ans après, la défaite française de 1940 défie encore les historiens et passionne toujours les lecteurs. L'écrivain Paul-André Lesort demande que l'on complète le point de vue de Sirius par les témoignages à susciter d'urgence du « petit peuple des combattants ».