Un tabou ?
Si l'esclavage colonial demeure en marge du récit national, c'est qu'il se conjugue difficilement avec les principes affichés par la République.
Si l'esclavage colonial demeure en marge du récit national, c'est qu'il se conjugue difficilement avec les principes affichés par la République.
Par leur ampleur et leur durée - du VIIe au XXe siècle -, les « traites orientales » organisées par les négriers musulmans constituent sans doute, d'un point de vue quantitatif, la plus importante des trois traites négrières de l'histoire. Le sujet pourtant reste aujourd'hui encore en partie tabou.
Onze millions d'Africains envoyés en Amérique entre le début du XVIe et le milieu du XIXe siècle. De cet immense et douloureux transfert de population allait naître une société nouvelle, originale : ni africaine, ni européenne...
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des centaines de milliers d'Indiens ont été enrôlés sur les plantations coloniales de thé et de café de Ceylan et réduits en esclavage pour dette. Un système de travail forcé qui dura jusqu'aux années 1930.
On voit le Brésil comme un pays métissé, où l'esclavage aurait été plus doux qu'ailleurs. Comme un creuset où toutes les couleurs de peau se côtoieraient... Quelle part de réalité recèlent ces mythes ?
Le jour choisi pour rendre hommage aux esclaves, c'est le 10 mai, jour anniversaire de la loi Taubira, en 2001. Un choix réducteur qui n'a pas convaincu Alessandro Stella. Cet historien de l'esclavage ne voudrait pas qu'on oublie les combats d'aujourd'hui.
C'est un fait. Les troupes de Bonaparte se sont livrées en 1802 à Saint-Domingue et en Guadeloupe à une brutale répression. Mais est-il sérieux d'affirmer que le Premier consul mettait en oeuvre un "projet génocidaire contre les Noirs" ?
Les programmes scolaires doivent reconnaître le « rôle positif de la présence française outre-mer » : depuis février 2005, cette recommandation a force de loi. Historien et ancien militant anticolonialiste, Claude Liauzu expose ses craintes.
Peu à peu, Bordeaux exhume son passé de port négrier. Difficile en effet pour la ville de Gironde de rester inerte quand Nantes a accompli ce travail de mémoire depuis des années.
On l'ignore totalement : au XVIe siècle, les esclaves blancs razziés par les musulmans furent plus nombreux que les Africains déportés aux Amériques. L'historien américain Robert C. Davis restitue les pénibles conditions de vie de ces captifs italiens ou espagnols*.
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