Dans l'Antiquité déjà, l'on se piquait d'avoir des viviers à huîtres et de faire venir des truffes de Cyrénaïque ou de Syrie. La pérennité de ce prestige ne tient-elle qu'aux qualités gastronomiques intrinsèques de ces deux denrées ? Ne l'affirmons pas trop vite. Vers 1580, dans La Segonde Partie des erreurs populaires et propos vulgaires touchant la médecine et le régime de santé, Laurent Joubert, médecin du roi et montpelliérain, consacrait un chapitre à savoir « si les huîtres et les truffes rendent l'homme plus gaillard à l'acte vénérien ».