Front Populaire

Victoire électorale ou révolution ?

Joie à gauche, consternation à droite : le Front populaire remporte les élections de mai 1936. Léon Blum prendra le pouvoir en juin. Mais, entre-temps, les deux camps se livrent, dans la rue, à une guerre symbolique. Jusqu'à ce que la grève, comme une marée déferlante, gagne l'Hexagone.

Jean Zay ou le destin brisé du Front populaire

Ministre de l'Éducation nationale, il fut le Jules Ferry du Front populaire. Avec un objectif : la démocratisation de l'enseignement secondaire. Bien oublié, Jean Zay reste le vrai initiateur du CNRS et du Festival de Cannes. Objet de haine pour les antisémites, il fut assassiné par les miliciens en 1944.

Mermoz : un héros au pays des Croix-de-feu

Il y a soixante ans, le 7 décembre 1936, Jean Mermoz disparaissait avec son équipage dans l'océan Atlantique. Quelques jours plus tard, à l'occasion de ses obsèques, le gouvernement de Front populaire l'élevait au rang de héros national. Oubliant que le grand homme n'avait jamais fait mystère de sa sympathie pour l'extrême droite. Récit d'une métamorphose qui aurait surpris Mermoz : comment il est devenu un héros de patronage.

La culture pour tous ?

Les hommes du Front populaire avaient de la culture une vision dynamique et ouverte : ils voulaient en faire profiter le plus grand nombre. D'où la rénovation de la Comédie-Française, la création de Maisons de la culture, l'introduction des « loisirs » à l'école... Ce programme ambitieux a-t-il atteint son but ?

Le front populaire a-t-il été munichois?

Lorsqu en septembre 1938 Edouard Daladier ratifie les accords de Munich, Léon Blum exprime son « lâche soulagement ». Une expression qui lui sera beaucoup reprochée. D'autant plus qu'il avait lui-même, en 1936, renoncé à soutenir ouvertement les républicains espagnols en guerre contre Franco. Par amour de la paix, les hommes du Front populaire auraient-ils capitulé devant le fascisme ?