A la fin des années 1970, le Proche-Orient s'autonomise par rapport aux deux grandes puissances, URSS et États-Unis, et laisse place à une force nouvelle que personne n'avait vu sourdre : l'islamisme.

La vision d'un islam rigoriste et la tradition du culte des saints musulmans, ancré dans la population locale, s'affrontent.

L'islamisme politique émerge dans les années 1970 avec une volonté : établir un État islamique. Identifié dans les années 1990 et 2000 à la menace terroriste, est-il aujourd'hui en voie de normalisation ?

Il y a trente ans, des islamistes saoudiens prenaient d'assaut le lieu le plus sacré de l'islam.

Le 11-Septembre a braqué les projecteurs sur l'islam. Pour le meilleur et pour le pire.

Le premier attentat-suicide a été commis en 1993, peu avant les accords d'Oslo. Il y en a eu environ 150 depuis 2000. Avec les désillusions du processus de paix et la montée de l'islamisme, la figure du martyr a peu à peu remplacé celle du fedayin.

Le nouveau jihad recrute ses combattants au sein de la jeunesse déboussolée des sociétés modernes. Et la radicalité n’a rien à voir avec les conditions socio-économiques.

Depuis le 11 septembre 2001 jusqu'au lendemain de l'attentat d'Heathrow, déjoué à Londres en août 2006, la question du complot mondial islamiste n'a jamais quitté les esprits. Mais qui tire vraiment les ficelles ?

L'islamisme émerge dans les années 1970. Avec une volonté : établir un État islamique. De la révolution iranienne aux réseaux d'Al-Qaida, analyse d'une menace protéiforme, aujourd'hui synonyme de terrorisme international.

Il y a vingt-cinq ans, le 24 décembre 1979, l'URSS envahissait l'Afghanistan. Un événement longtemps vu à travers le prisme de la guerre froide. Gilles Kepel nous dit ici que ce conflit a constitué la matrice du terrorisme islamiste contemporain*.