Israël a une langue officielle : l'hébreu. Pourtant, au siècle dernier, cette langue n'était plus qu'une langue morte, au seul usage liturgique ou littéraire. En quelques années, des instituteurs inspirés - qui furent aussi des pionniers - ont réussi à l'imposer à tout un peuple.
Pour la première génération d'Israéliens, l'archéologie fut une véritable passion nationale. Jean Perrot, fondateur du Centre de recherche français de Jérusalem, a participé à cet enthousiasme, qui réunissait scientifiques, simples citoyens, politiques et militaires...
Salomon, fils de David, constructeur du Temple de Jérusalem, fut un roi de légende, à la sagesse proverbiale. Mais aussi, par un étrange paradoxe, un vieillard idolâtre, infidèle à la loi divine, que la tradition rend responsable de la division du royaume d'Israël. Que sait-on de ce souverain aux deux visages ?
A quel moment le peuple hébreu s'installe-t-il en Palestine ? Quelle était alors la configuration géopolitique du Proche-Orient ? Comment les Juifs vécurent-ils les dominations successives des grands Empires assyrien, babylonien et perse ? Autant de questions auxquelles répond André Lemaire, pour un parcours des dix premiers siècles de l'histoire d'Israël.
La légende des origines d'Israël, c'est celle de l'« Alliance » que nous raconte la Bible. La «loi» imposée par Dieu et acceptée par ses fidèles scellait entre eux une association définitive. Elle fondait la religion des Israélites, le premier monothéisme. En retour, Dieu ferait d'eux un vrai peuple avec son territoire, son indépendance, sa fierté, sa multitude et ses institutions. Il ne restait à Moïse qu'à parachever l'édifice en menant le « peuple élu » dans la « Terre promise ».
Le dernier livre de Zeev Sternhell a fait grand bruit en Israël : il reproche aux pères fondateurs de la nation d'avoir négligé les impératifs du socialisme au profit de la construction de l'État. Alain Dieckhoff critiquait cette thèse, et ses implications, dans notre numéro de mars. Zeev Sternhell lui répond ici.
Dans son dernier livre «Aux origines d'Israël» (Fayard), l'historien israélien Zeev Sternhell affirme, de façon provocante, que le sionisme de gauche n'aurait été qu'une variante du socialisme national européen. Bref, une forme de « fascisme ». Alain Dieckhoff, chercheur au CNRS, qui vient de publier « Israéliens et Palestiniens. L'épreuve de la paix » (Aubier), exprime ici son désaccord.
L'Égypte et Israël : presque cinquante années partagées entre la haine et la réconciliation. Des relations tumultueuses mais exemplaires de l'évolution du rapport de force au Proche-Orient.
Le dieu unique serait-il ne en Egypte ? On attribue traditionnellement à Moïse, et à travers lui aux Hébreux, l'« invention » du monothéisme. Mais Moïse, élevé par Pharaon, était peut-être un prince égyptien. Et peut-être son « message » lui avait-il été inculqué par la tradition égyptienne...
C'est à Massada, en 73 (ou 74), que prit fin la grande révolte des Juifs contre les Romains. En pénétrant dans la citadelle vaincue, ceux-ci ne trouvèrent que flammes et cadavres.
