Pacifisme

L'appel des armes

Les fascistes et les têtes brûlées exaltent l'épreuve du feu. La république, la Révolution et la gauche ont aussi forgé leur culture de guerre : celle de la lutte finale pour l'avènement d'un monde meilleur.

Plus jamais ça !

Les anciens combattants allaient-ils, de retour chez eux, dénoncer la barbarie de la guerre et défendre le pacifisme ? Ou revendiquer un nationalisme qui justifiait leur sacrifice ? En fait, à travers leurs associations et leurs publications, c'est un refus viscéral de tout nouveau conflit qu'ils expriment. Sans pour autant renier leur combat.

Pouvait-on résister à Hitler ?

A Munich, les démocraties choisirent la reculade et l'abandon. Ce qui eut pour effet inéluctable de conforter Hitler dans sa stratégie offensive. Pourquoi les dirigeants français et anglais ont-ils pris le parti d'une capitulation inutile ?

Le front populaire a-t-il été munichois?

Lorsqu en septembre 1938 Edouard Daladier ratifie les accords de Munich, Léon Blum exprime son « lâche soulagement ». Une expression qui lui sera beaucoup reprochée. D'autant plus qu'il avait lui-même, en 1936, renoncé à soutenir ouvertement les républicains espagnols en guerre contre Franco. Par amour de la paix, les hommes du Front populaire auraient-ils capitulé devant le fascisme ?

Qui a signé l'appel de Stockholm ?

L'appel de Stockholm a été lancé par le « Mouvement de la paix », émanation du parti communiste français, le 18 mars 1950, pour protester contre les travaux américains sur la bombe H. Louis Aragon, Pablo Picasso, Thomas Mann, et bien d'autres, y ont apposé leur nom. Mais les signataires étaient-ils aussi nombreux et influents qu'on l'a dit ? Nous l'avons demandé à Jeannine Verdès-Leroux.*

Le pacifisme à la française (1789-1991)

La guerre du Golfe a réveillé le pacifisme français. Communistes, extrême droite et écologistes se rejoignent dans une même dénonciation du conflit. Car, s'il se réfère tantôt à l'internationalisme marxiste, tantôt à l'anticommunisme, le pacifisme n'est ni de droite ni de gauche. Michel Winock évoque ici cinq moments forts de son expression : la guerre franco-prussienne de 1870, les préludes du premier conflit mondial, les années trente, la guerre froide et la guerre d'Algérie.