République

Le roi et la république

Il y a eu, nous dit Pierre Rosanvallon, un moment anglais de l'histoire de France, lorsque, après l'expérience de l'Empire, les Français se sont essayés, en 1814 puis en 1830, à la monarchie constitutionnelle. Cette tentative d'associer le roi et la démocratie a à chaque fois avorté. Pourquoi ?

Profession de foi d'un prétendant

Il y a aujourd'hui un prétendant au trône de France : le comte de Paris, descendant de la branche cadette des Bourbons. Il n'aime pas la république, ni les partis, ni même les organisations royalistes qui militent en sa faveur...

Les historiens, la république et la question juive

Qui a écrit l'histoire de l'Affaire, et depuis quand ? Cette histoire a-t-elle été orientée par des présupposés, des parti-pris, des idées reçues ? Quel est l'apport des recherches les plus récentes sur le sujet ? Les réponses de Madeleine Rebérioux, historienne de la IIIe République et présidente de la Ligue des droits de l'homme, qui fut fondée en 1898 pour défendre Dreyfus.

Les pères de la IIIe République

C'est sous le Second Empire que la république a refait ses forces. Mais quelle république ? Celle des révolutionnaires, des ardents, des blanquistes qui refusent les « illusions de la démocratie » et appellent de leurs vœux une commune insurrectionnelle ? Ou celle des libéraux, ces modérés qui croient que l'on peut concilier l'ordre et le progrès ? Michel Winock nous raconte ici comment et pourquoi ces derniers l'ont emporté. Patients, rusés, infatigables, ce sont eux qui, entre 1860 et 1889, ont eu la charge d'établir les assises de granit de la politique française.

Plaidoyer pour la République « une et indivisible »

La république est en crise. Elle subit les assauts répétés du « culte des différences », ainsi que des particularismes régionaux et religieux. Pourquoi cette crise d'un système qui a fonctionné pendant près d'un siècle ? Il faut, selon Maurice Agulhon, incriminer d'abord l'affaiblissement de la conscience nationale et la disparition des valeurs civiques. Quant aux remèdes, aux hommes politiques de les trouver !

La république sous l'Ancien régime

En France, la république se confond avec la démocratie et semble surgir des péripéties révolutionnaires. Pourtant, nous rappelle Philippe Contamine*, il existe bien d'autres voies vers la démocratie. Dès le xuf siècle, des auteurs tel saint Thomas d'Aquin s'interrogent sur les régimes politiques capables de garantir le « bien commun ».

La question juive

L'extrême droite accuse le Juif d'être l'incarnation de l'Anti-France, Les républicains, au nom de l'universalité, nient sa spécificité. La question juive est au cœur de la vie politique française.

Ces élites qui nous gouvernent

En France, le monde des affaires, celui de la politique et celui de la haute administration sont aujourd'hui étroitement mêlés. Que sont devenus les grands serviteurs de l'État, dévoués au service public, que la Libération avait voulu promouvoir ? Comment a pu s'opérer la perversion du système de recrutement républicain ? Car, pour accéder à l'élite de l'État, constate ici Jean-Pierre Rioux, l'appartenance politique est devenue un atout décisif.

École : la réforme introuvable

80% d'une classe d'âge au baccalauréat. Voilà l'objectif fixé par le ministre Lionel Jospin. Reste à savoir comment on y parviendra. Faudra-t-il une nouvelle réforme - encore une! - de l'Éducation nationale ? Une chose est claire: l'École va mal. Plus grave encore, la démocratisation semble en recul. L'état des lieux, nous le dressons avec Philippe Raynaud, qui vient de publier, en collaboration avec Paul Thibaud, La Fin de l'école républicaine (Calmann-Lévy/Fondation Saint-Simon). Il tire ici le bilan de quarante-cinq ans de réformes.