Racisme

Bilan d'une oeuvre de destruction

La guerre accélère brutalement le processus d'élimination des « ennemis » du nazisme : les résistants et les opposants politiques, les « asociaux », les malades mentaux et les handicapés, les Slaves, les Juifs et les Tsiganes. Voici l'effroyable bilan de cette oeuvre de destruction.

La science nazie

Définition « scientifique » de la race juive, sélection des déportés envoyés à la chambre à gaz, expérience sur des cobayes humains : à toutes les étapes de la politique antisémite du IIIe Reich, des « experts », médecins, anthropologues, psychiatres, ont secondé l'entreprise criminelle de Hitler.

Le siècle des génocides

Le terme génocide est forgé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour qualifier les persécutions infligées par les nazis aux minorités juive et tzigane. Il a depuis été appliqué à d'autres massacres - Arménie, Cambodge, Rwanda - qui tous portent la marque du racisme.

Hitler, la race et la nation

Le nazisme a entrepris un remodelage du continent qui niait les États-nations. Dilatation des frontières, déplacements massifs de la population, extermination des Juifs et des Tziganes : une nouvelle variété de nationalisme, le nationalisme raciste, imposait à l'Europe sa loi meurtrière.

La victoire posthume de Hitler

Pour Jacques Julliard, la situation actuelle en Bosnie n'a rien à voir avec celle de 7974, Si elle doit inquiéter les Européens, c'est qu'elle rappelle fâcheusement celle de 7 938 et la reculade des démocraties, à Munich, devant Hitler.

Les victimes du nazisme

Le rodage de la machine répressive et concentrationnaire du IIIe Reich a commencé dès l'arrivée de Hitler au pouvoir. Mais c'est la guerre qui accélère brutalement le processus d'élimination des ennemis du nazisme: les résistants et les adversaires politiques, les «asociaux» et les «déviants», les malades mentaux et les handicapés, les Polonais et les soldats soviétiques, considérés comme des «sous-hommes», les Juifs et les Tziganes enfin, «races» corruptrices du précieux sang allemand. Jean-Pierre Azéma dresse ici l'effroyable bilan de cette œuvre destructrice.

La « science nazie »

Malgré une émigration massive, l'appareil scientifique allemand continue de fonctionner sous le IIIe Reich. Une osmose s'établit même entre le pouvoir et la science. Le cas le plus spectaculaire est celui de l'anthropologie et de la biologie qui deviennent de vraies «sciences nazies». Des lois sur la stérilisation aux lois raciales de Nuremberg, les nazis ont pu compter sur le soutien des «experts».

La tentation eugénique

On a découvert récemment avec stupéfaction, dans la très douce Suède, que 13 000 personnes avaient été stérilisées contre leur gré. L'affaire s'inspire des théories du XIXe siècle, qui prônent l'eugénisme afin d'«améliorer la race». «Dégénérés», «tarés», «imbéciles», «hystériques», etc., étaient au mieux condamnés à la stérilité, au pire à la disparition pure et simple. Ces idées ont encore des disciples aujourd'hui.