« Enfant non désiré de la guerre froide », l'Empire américain n'est pas né d'un projet concerté. Mais d'une logique de domination qui a amené Washington à occuper sur l'échiquier mondial les cases laissées vacantes par le retrait des anciennes puissances coloniales.

Poltava, 1709 : la Russie devient une grande puissance Il y a trois siècles, à Poltava, la Russie de Pierre le Grand, puissance montante du continent, écrasait la Suède de Charles XII. Un événement aux conséquences capitales pour l’Europe.

L'été dernier, le gouvernement japonais a reproché au magazine Time d'avoir manqué de respect à Hiro-Hito, dix ans après sa mort. C'est que la personnalité et l'action politique de l'empereur demeurent controversées : quelle fut exactement sa responsabilité dans la guerre sans merci que lança l'Archipel contre la Chine puis les États-Unis à partir des années 1920 ?

A l'issue de deux guerres mondiales et de la guerre froide, l'Europe n'est toujours qu'un satellite des États-Unis. Il est temps, pour elle, plaide ici Nicolas Baverez, de sortir d'un siècle d'éclipsé politique, économique et morale.

Faut-il ou non intervenir dans les Balkans ? Il y a un peu plus d'un siècle, ce débat agitait déjà l'Angleterre victorienne. A l'époque, l'Empire ottoman perpétrait des atrocités contre les populations bulgares. Concordance des temps.

L'OTAN a déclare la guerre a la Serbie de Slobodan Milosevic. Cinquante ans après la naissance de l'Alliance atlantique, c'est son avenir que joue, dans ce conflit européen, cette institution toujours dominée par les États-Unis.

Barbares : c'est ainsi que les Perses étaient qualifiés par les Grecs. Lâches, cruels, serviles, inaptes à la démocratie, ils incarnaient l'envers de la civilisation. Mais ces stéréotypes cachaient des rapports plus complexes.

Apres quatre-vingts ans de négociations avortées, les emprunts russes devraient être remboursés aux petits porteurs français spoliés par la révolution bolchevique, qui refusa de reconnaître les dettes du tsar. Mais, au juste, qui va-t-on dédommager?

Après l'arrivée au pouvoir de Hitler, l'attitude française et britannique ne fut qu'une suite de reculades face aux coups de force perpétrés par l'Allemagne. Pourtant, les démocraties n'ignoraient rien de la barbarie nazie. Alors, comment expliquer cet incrovable aveuglement ?

Nés au gré des aventures des chefs croisés, les États latins d'Orient semblaient vulnérables. Ils ont pourtant résisté pendant près de deux siècles aux assauts des musulmans. Jusqu'à la chute finale en 1291.