Définition « scientifique » de la race juive, sélection des déportés envoyés à la chambre à gaz, expérience sur des cobayes humains : à toutes les étapes de la politique antisémite du IIIe Reich, des « experts », médecins, anthropologues, psychiatres, ont secondé l'entreprise criminelle de Hitler.
1983 : le virus du sida est identifié. Succès relatif puisque, près de quinze ans plus tard, on peine à trouver un vaccin contre un pathogène qui, de plus, développe des souches résistantes aux médicaments. Dans le domaine de la biologie, l'enseignement le plus marquant de ces deux décennies est que les mécanismes du vivant sont beaucoup plus complexes qu'on ne l'imaginait.
L'expédition de Bonaparte en Egypte constitue pour l'Europe la véritable découverte des pyramides. En quelques visites éclair et un mois de fouilles à Giza, les savants de la Commission des sciences et des arts, qui multiplient les mesures, les relevés, les dessins, les plans et les mémoires, en font un objet scientifique. Ils jettent les bases de l'archéologie moderne.
A l'heure où l'on attribue les prix Nobel en matière scientifique, la question se pose : nos sociétés industrielles, fortement étatisées, peuvent-elles encore permettre l'émergence de grands savants, comme ceux du siècle dernier, Pasteur ou Tarnier ? Les fonctionnaires n'ont-ils pas tué les véritables scientifiques ? L'opinion de François Dagognet.
Lorsque le zoologiste anglais Charles Darwin publie en 1859 son essai « Sur l'origine des espèces », le monde catholique est profondément bouleversé : l'homme descendrait du singe, et la Bible aurait menti ! Le combat s'engage, implacable, entre les partisans de Dieu et ceux de Darwin.
En mai 1798, Bonaparte, général en chef de l'armée d'Orient, pour faire pièce à la menace anglaise, part à la conquête de l'Égypte en compagnie de savants, d'ingénieurs et d'artistes. Cette aventure fut-elle une simple expédition militaire et coloniale, ou une brillante conquête intellectuelle qui, malgré son échec, jeta les bases de la modernisation du pays ?
Louis Pasteur est mort il y a cent ans. Parce que la IIIe Republique a voulu en faire un demi-dieu, un saint laïque, le savant est devenu odieux à quelques-uns. On a mis en doute la réalité de ses découvertes, attribuant à d'autres la paternité de ses travaux. La rumeur, pourtant, résiste mal à l'analyse : Pasteur fut sans conteste l'un des plus grands génies de son époque.
En 1873, une mission française envoyée dans le Sahara algéro-tunisien conclut qu'il a bien existé là, dans l'Antiquité, une mer intérieure reliée à la Méditerranée. La décision est bientôt prise de lui redonner vie : les scientifiques approuvent, les députés votent les crédits... Voici le récit de cette extravagante aventure, et de son échec.
L' effet de serre est à la une de l'actualité. On en parlera, du 3 au 14 juin prochain, à la conférence de Rio de Janeiro sur l'environnement et le développement. « La Recherche » lui consacre un numéro spécial. La découverte et l'explication de ce phénomène ne sont pourtant pas aussi récentes qu'on le croit généralement*.
Jadis liées à la foi, les grandes terreurs sont aujourd'hui liées à la science. De quoi ont peur nos contemporains ? La prolifération du nucléaire, la dégradation de l'environnement et les manipulations génétiques leur apparaissent comme les risques majeurs de cette fin de millénaire...