Second Empire

La révolution haussmannienne : une ville pour les riches ?

Tour à tour louée et décriée, l'haussmarmisation est à la fois symbole de modernité et image d'un Second Empire affairiste et corrompu. Surtout, elle aurait chassé les classes populaires de la capitale. Dans un sens comme dans l'autre, c'est certainement surestimer les aspects et les conséquences de l'œuvre accomplie.

Un socialiste au pouvoir ?

Socialiste, voire utopiste dans sa jeunesse, empereur réprimant les révoltes populaires, Louis Napoléon Bonaparte a expérimenté la distance qui peut exister entre un projet social et sa réalisation. Limitée, inachevée, son œuvre en la matière témoigne cependant d'une attention réelle portée aux maux de la société industrielle.

L'empereur était-il démocrate ?

Il y a eu le coup d'Etat et la sanglante répression de la résistance républicaine ; un régime de censure, d'élections truquées et de libertés surveillées. Mais aussi le recours au peuple, par le biais du plébiscite ; et l'évolution vers un système de gouvernement plus parlementaire et libéral. Alors, Napoléon III était-il, profondément, un despote ou bien un démocrate ?

Les Rougon-Macquart font du cinéma

Une famille : les Rougon-Macquart. Une époque : le Second Empire. Un romancier de génie : Emile Zola, qui brossa, en vingt volumes, la saga des fortunes, des scandales, des faillites et des malversations de son temps. Son œuvre monumentale a inspiré plusieurs dizaines de films.

Le jardin public, le bourgeois et l'ouvrier

Au mois de juin, les ministères de l'Equipement et de la Culture organisent l'opération « Visitez un jardin en France ». L'occasion de s'intéresser à des lieux publics dont le modèle s'est constitué au xixe siècle.

Napoléon III : un empereur « socialiste » ?

Le Second Empire a porte au pouvoir un homme profondément convaincu de la nécessité des réformes en matière économique et sociale. Développement des moyens de transport et du système de crédit, libéralisation du commerce, grands travaux, lois sociales : rien n'échappe à la volonté de réorganisation de cet adepte des socialismes prétendus utopiques, qui s'était fixé comme but le bonheur des travailleurs - ou, pour reprendre sa propre formule, l'« extinction du paupérisme »...

Le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte

Le 2 décembre 1851, le président de la IIe République, Louis Napoléon Bonaparte, dont le mandat arrive à échéance, décide de se maintenir à la tête du gouvernement par un coup d'État. C'est, dans tout le Sud de la France, l'occasion d'un vaste soulèvement républicain.

L'argent sale de Napoléon

Napoléon a-t-il, comme on l'affirme si souvent, créé une administration irréprochable et sévèrement contrôlée, dont les grands corps seraient le fleuron, et qui servirait encore d'armature à notre État républicain ? Dès le Consulat, en 1799, les pires pratiques de l'Ancien Régime se sont en fait réimplantées au cœur de ce nouveau système. Des plus puissants ministres aux plus obscurs de leurs employés, la prévarication et la vénalité sont la règle. Des usages si bien entrés dans les mœurs qu'ils dureront, sous différents régimes, tout au long du xix siècle.

Les pères de la IIIe République

C'est sous le Second Empire que la république a refait ses forces. Mais quelle république ? Celle des révolutionnaires, des ardents, des blanquistes qui refusent les « illusions de la démocratie » et appellent de leurs vœux une commune insurrectionnelle ? Ou celle des libéraux, ces modérés qui croient que l'on peut concilier l'ordre et le progrès ? Michel Winock nous raconte ici comment et pourquoi ces derniers l'ont emporté. Patients, rusés, infatigables, ce sont eux qui, entre 1860 et 1889, ont eu la charge d'établir les assises de granit de la politique française.