Le libertinage, au XVIIIe siècle, fut d'abord une affaire d'hommes dont les femmes furent souvent les victimes. Les archives judiciaires laissent entendre cependant la voix de celles qui revendiquèrent le droit à l'amour libre.
« Jouissances », « spasmes », « pâmoison »... Les médecins du XIXe siècle ont abondamment décrit le plaisir féminin. Voilà ce que dévoile Alain Corbin à partir de leurs enquêtes et de leurs interrogatoires. Un document exceptionnel.
La libération sexuelle ne remonte pas à 1968. Elle a débuté bien avant, dans le secret de la chambre à coucher. Dès la Belle Époque, le carcan de la morale traditionnelle se desserre.
Catherine Breillat, Virginie Despentes et Catherine Millet : trois femmes, trois visions crues du sexe.
Colette, femme affranchie par excellence : elle s'est émancipée du mariage, a rejeté les conventions sociales. Par le biais de l'écriture. Et de la sexualité.
Un chevalier éperdument épris de sa dame et soumis à ses moindres volontés au point de consentir à une totale chasteté... Tel est l'argument de la littérature courtoise. Loin sans doute de la réalité ?
Le Paris du XVIIIe siècle est accueillant aux courtisanes de haut vol. Un univers du plaisir et du libertinage qui dissimule mal la précarité de leur condition.
Les fouilles du site de Pompéi ont mis au jour de multiples peintures érotiques. Toutes ne sont pas le signe d'une activité érotique vénale. De telles peintures ornaient aussi, en effet, des demeures privées.
Les règles édictées par l'Église catholique sur le comportement sexuel ont fait loi jusqu'au milieu de notre siècle. La droite les a défendues avec vigueur jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'extrême droite en fait toujours son credo.
Depuis vingt ans, les historiens ont scruté la vie privée, l'émancipation des femmes, l'homosexualité... En oubliant l'homme hétérosexuel. Il devient à son tour un objet d'étude. Et sera l'un des thèmes du débat de la Bibliothèque nationale de France, le 6 juin prochain*.
