Sionisme

Israéliens et Palestiniens. La paix au bout du fusil

Dès le début du XXe siècle, la logique de refus s'est traduite par d'implacables affrontements entre Juifs et Palestiniens et a interdit tout compromis. Le processus de paix actuellement en cours finira-t-il par aboutir à la coexistence de deux États sur une terre disputée depuis plus de cent ans ?

Les pères de la nation

Comment s'est forgée, au-delà d'un sentiment d'identité collective, une véritable conscience nationale juive ? Comment cet idéal a-t-il pu prendre forme, et aboutir à la création d'un État ? Comment, aujourd'hui, cet État peut-il assurer sa survie, dans un environnement géopolitique précaire, et le plus souvent hostile ? Zeev Sternhell répond ici.

« A Bâle, j'ai fondé l'État juif... »

Bâle, août 1897 : dans la grande salle du Stadtkasino tendue de drapeaux "blancs frappés de l'étoile de David, deux cent cinquante délégués venus de vingt-quatre pays se réunissent pour le premier congrès sioniste, autour de Theodor Herzl. D'organisation chancelante et controversée, le sionisme devenait une force politique.

La grande solitude des sionistes

Le mouvement sioniste est largement issu de la pensée et de la culture allemandes. C'est en Allemagne et en Autriche qu'il a recruté ses premiers adeptes. Et suscité la plus grande méfiance. Pour ces hommes nourris de Goethe et de Kant, le retour en Palestine était une hérésie et Herzl un dangereux rêveur qui allait mener les Juifs à la catastrophe.

Le sionisme est-il un fascisme ?

Dans son dernier livre «Aux origines d'Israël» (Fayard), l'historien israélien Zeev Sternhell affirme, de façon provocante, que le sionisme de gauche n'aurait été qu'une variante du socialisme national européen. Bref, une forme de « fascisme ». Alain Dieckhoff, chercheur au CNRS, qui vient de publier « Israéliens et Palestiniens. L'épreuve de la paix » (Aubier), exprime ici son désaccord.

Le sionisme est-il le dernier projet colonial ?

Qu'est-ce qui a inspiré le mouvement sioniste ? Le vœu de fonder en Orient « l'avant-poste de la civilisation contre la barbarie » ? Ou le simple souhait de retourner dans la terre d'origine ? Et comment ce nouveau nationalisme a-t-il affronté le nationalisme palestinien ? Alain Dieckhoff, en répondant à toutes ces questions, réfute l'idée répandue selon laquelle la création d'Israël serait le dernier projet colonial européen.

La France a-t-elle voulu la naissance d'Israël ?

La France a-t-elle été favorable à la création de l'État d'Israël en 1948 ? Les hésitations et les atermoiements de ses diplomates et de ses dirigeants, soucieux de préserver ses intérêts dans les pays arabes, laisseraient penser le contraire même si la France a adopté, en 7 947, le plan de partage de la Palestine, et reconnu, en 1949, l'État hébreu. Les archives et documents confidentiels que Jacques Dalloz a consultés jettent une lumière crue sur les dessous d'une politique étrangère soumise aux lobbies.

Les Juifs français, le judaïsme et Israël

Qu'y a-t-il de particulier dans la culture juive de France, qui remonte au Moyen Age ? Peut-elle encore subsister après la création de l'État d'Israël ? Alex Derczansky, que nous avons interrogé, est l'un des principaux acteurs de la vie intellectuelle juive depuis près de cinquante ans.