Vie politique

Les deux morts d'Aldo Moro

Après cinquante-cinq jours de détention, Aldo Moro est retrouvé assassiné le 9 mai 1978. Philipe Leviliain a minutieusement reconstitué un épisode qui ébranla l'Italie. A vrai dire, la tragédie n'a pas commencé le 16 mars 1978, le jour où les Brigades rouges ont enlevé Aldo Moro. Le rapt du président de la Démocratie chrétienne concernait certes le dirigeant politique le plus en vue du pays, mais aussi le plus discuté et le plus insaisissable de l'histoire italienne.

Barre, Chirac, Mitterrand, Rocard... l'illusion biographique

Les biographes ne nous laissent plus rien ignorer de l'intimité des princes qui nous gouvernent : ils aiment Maupassant, la poésie, les forêts landaises ou la tête de veau vinaigrette... La découverte de ces petits secrets aide-t-elle vraiment à saisir le comportement de nos hommes politiques ? Autrement dit, l'homme public est-il réductible à l'homme privé ? Non, dit catégoriquement Marc Riglet.

Le fascisme anglais (1918-1987)

L'extrême droite existe bel et bien en Angleterre. Sir Oswald Mosley en fut la figure de proue dans les années trente. L'éclipsé actuelle de ce courant politique est d'abord due au succès de Margaret Thatcher. Mais rien n'est jamais acquis. Philippe Burrin le souligne ici.

Le petit monde foisonnant de la presse confidentielle

Fausse confidence et ragot vrai, opinion sulfureuse et jugement autorisé, on trouve de tout dans la presse confidentielle. La première lettre «moderne» apparaît en 1924. Le phénomène grandit à la Libération. Dans ce petit monde de la presse parallèle, les droites ultra dominent. Marc Riglet a voulu savoir pourquoi.

Guizot : la carrière d'un libéral

L'exaltation de la Révolution, puis du socialisme, a longtemps occulté l'originalité du libéralisme français. Le bicentenaire de la naissance de François Guizot nous donne l'occasion de redécouvrir un homme de premier plan, surtout connu par son fameux « Enrichissez-vous ! »

La révolution n'aura pas lieu

L'échec de Mai jette le désarroi parmi les leaders gauchistes. Ce sont surtout les «maos» qui ramassent la mise. Une poignée de militants, divisés et exaltés, permettent à l'illusion révolutionnaire de survivre. Jusqu'à l'attentat anti-israélien de Munich, en 1972.

Le divorce de Gaulle-Pompidou

«C'est parce que les grands barons du gaullisme, les hommes de la France Libre lui cassaient les pieds, que de Gaulle s'est entiché de Pompidou», affirme ironiquement Michel Jobert. Philippe Bauchard a longuement enquêté auprès de l'entourage des deux hommes pour suivre les causes du divorce de Gaulle-Pompidou.

Mai-68 : une histoire de famille

Qu ont-ils en commun, les leaders gauchistes des années soixante ? Une grande frustration historique - celle de la lutte antifasciste des années noires -, un antistalinisme à la fois viscéral et superficiel, l'horreur des guerres coloniales en Algérie ou au Vietnam. Ils grefferont sur un mouvement spontanéiste, rigolard et libertaire, un marxisme porteur du Grand Soir de la Révolution.

Les Français et de Gaulle

Le rideau est tombé. L'homme de Colombey ne reviendra plus. âge héroïque est révolu. Le dernier nationaliste a disparu. Ses qualités de tacticien, la guerre d'Algérie, les dissensions de la gauche avaient permis à l'homme du 18-Juin un «corne back» imprévu. Une fois au pouvoir, de Gaulle disposera jusqu'en 1962 d'un appui massif de l'opinion. On a beau aligner tous ses mérites, vérifier tous ses titres de gloire, cela ne suffit pas à expliquer la confiance spontanée que les Français lui offrent alors.