Xénophobie

Immigration : un Français sur quatre ?

Depuis la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 1970, en trois vagues successives, la France a eu massivement recours à la main-d'oeuvre étrangère. Un afflux décisif, qui n'a cessé de susciter peurs et débats, mais qui est constitutif de la nation.

Vous avez dit « préférence nationale » ?

La montée du chômage et la percée du Front national ont remis au goût du jour la « préférence nationale ». Un thème qui avait connu un beau succès dans les années 1880 auprès des ouvriers inquiets de la concurrence de la main-d'oeuvre étrangère. Et suscité, déjà, un débat national.

Ces Italiens qui ont fait la France

La France de la Renaissance, puis celle du Grand Siècle, ont été italiennes : ingénieurs, artistes, financiers, maîtres d'armes, chirurgiens réputés venaient alors de la Péninsule. Us ont fait bénéficier la monarchie de leurs talents et de leurs compétences. Une immigration réussie... Et décriée par des pamphlets xénophobes. Un livre retrace, au plus près des archives, ces étonnantes aventures individuelles*.

Les mécanismes de l'intégration

Les étrangers arrivés en France à la fin du siècle dernier ont mis du temps à s'intégrer, même si, comme les Polonais, ils étaient de confession chrétienne. La proportion d'immigrés dans la population française totale n'est guère plus élevée aujourd'hui que ce qu'elle était dans les années 1930... Autant de rappels historiques qui conduisent Pierre Milza à ne pas désespérer du « creuset français ».

Rome et ses immigrés

Venus de Grèce, de Syrie, d'Egypte, de Gaule, d'Espagne, de Palestine ou d'autres villes italiennes, les étrangers affluent dans la Rome d'Auguste. Us en font une cité cosmopolite où se retrouvent toutes les cultures de la Méditerranée. Si leurs coutumes et leurs mœurs sont raillés par des citoyens qui cèdent volontiers à la xénophobie, leur influence finit par se révéler décisive dans la civilisation romaine.

L'été chaud de 1900 : le siège de Pékin

Il y a exactement quatre-vingt-dix ans, la secte des Boxeurs assiégeait le quartier des légations de la capitale chinoise. C'est le coup d'envoi des fameux « cinquante-cinq jours » de Pékin popularisés par le cinéma américain. Cette flambée de xénophobie, savamment orchestrée par le pouvoir impérial, illustre à merveille la méfiance traditionnelle des Chinois vis-à-vis des « diables étrangers ». On sait qu'elle n'a pas encore disparu.