Bossuet, Louis XIV et ses favorites...
La vie sentimentale des hommes politiques influe-t-elle sur leur pratique du pouvoir ? La question s'est posée au xvne siècle, quand Louis XIV collectionnait les favorites. S'attirant les foudres de l'austère Bossuet*.
« Moïse ? connais pas ! »
La religion a peu de place à l'école. Or les élèves ne connaissent plus Moïse ni saint Paul... François Lebrun, membre du Conseil national des programmes, nous dit pourquoi c'est aux professeurs d'histoire qu'il revient de combler cette lacune.
La fin du règne de Louis XIV
La maladie qui emporta Louis Xlv dura trois semaines. Trois semaines pendant lesquelles le cérémonial habituel de l'agonie du souverain s'est mis en place à Versailles. Médecins, prêtres, courtisans, familiers : c'est toute une foule qui se presse dans les appartements royaux pour assister aux derniers instants du vieux monarque.
Le tribunal de l'opinion publique
Après le long règne de Louis XIV, ses aventures guerrières, ses années de pauvreté ou de famine, le mécontentement des sujets s'affirme. Et s'exprime, malgré la censure. Les philosophes viennent à la fois le nourrir et l'amplifier. C'est la grande révolution du XVIIIe siècle que cette naissance d'une opinion publique résolument hostile à l'absolutisme.
Vendée : les crimes des colonnes infernales
Il y a deux cents ans, les «colonnes infernales» du général Turreau ravageaient la Vendée. Organisant, pendant plusieurs mois, le massacre systématique de la population civile. Turreau, jugé l'année suivante par un tribunal militaire, a été acquitté. Alors, qui est responsable de ces dizaines de milliers de morts ? Aujourd'hui encore, la question divise les historiens. Nous avons donné la parole à trois d'entre eux.
Les esclaves noirs de la Révolution
Il y a deux cents ans, le 4février 1794, la Convention abolissait l'esclavage. Il ne s'agissait pas, pour les représentants du peuple, de faire triompher les principes de 1789. Mais bien d'appliquer une mesure de réalisme politique : depuis plusieurs années en effet, les esclaves noirs des Antilles se montraient de plus en plus rebelles à l'ordre instauré par les colons. Mettant en péril les intérêts de la France dans la région*.
La déroute de l'armée vendéenne
«Il n'y a plus de Vendée : j'ai tout exterminé. » écrit, au soir du 23 décembre 1793, le général républicain Westermann au Comité de salut public. Il vient d'écraser l'armée vendéenne à Savenay, au terme d'une terrible campagne de deux mois qui a mené les troupes royalistes, accompagnées de milliers de femmes et d'enfants en fuite, jusqu'aux côtes de la Normandie. Cette déroute a marqué la fin de la guerre de Vendée.
Requiem pour les martyrs du pays chouan
Victimes royalistes ou républicaines de la chouannerie et de la guerre de Vendée, de nombreux « martyrs » disparus en 1793 font, aujourd'hui encore, l'objet d'étonnantes dévotions populaires. Une enquête exemplaire attire l'attention sur cette facette oubliée des mentalités françaises*.
Guerre de Vendée : le massacre des Lucs a-t-il eu lieu ?
En mars 1993, on érigera, aux Lucs-sur-Boulogne, un monument commémoratif. A la mémoire des cinq cent soixante-quatre victimes - dont cent sept enfants - qu'auraient faites, dans ce village de Vendée, les colonnes républicaines. Pourtant, les historiens s'interrogent : le massacre des Lues a-t-il vraiment eu lieu ? A travers ce cas particulier, c'est la question de la « légende» vendéenne qui se trouve ici posée.
Abraham, Périclès et le bac
L'histoire contemporaine la plus immédiate triomphe dans les lycées. Et les élèves font preuve, sur les périodes précédentes, d'une ignorance de plus en plus inquiétante : les noms d'Abraham, Périclès ou Charlemagne leur sont généralement inconnus. François Lebrun, membre de notre comité de rédaction et professeur émérite à l'université de Rennes II, regrette que la dernière proposition de réforme des programmes ait été rejetée par le ministère.