François Lebrun

22 septembre 1792 : le jour où la France est devenue républicaine

La république française est proclamée le 22 septembre 1792. Sans pompe et sans solennité : simplement par un décret de la Convention qui stipule qu'à compter de ce jour les actes publics seront datés « de l'an un de la république ». La prudence des conventionnels s'explique aisément : depuis les premiers jours de la Révolution, l'idée d'un changement de régime a eu bien du mal à faire son chemin, même parmi les adversaires les plus acharnés du roi.

Faut-il célébrer 1492 ?

L'Europe va commémorer en grande pompe l'anniversaire de la découverte de l'Amérique. C'est l'occasion de poser une question iconoclaste: 1492 a-t-elle bien été l'année décisive que l'on croit ?

Le Journal du valet de chambre de Louis XIV

Qui se souvient aujourd'hui de Marie Du Bois, qui fut valet de chambre de louis XIII et de Louis XIV? Ce gentilhomme campagnard a pourtant laissé un journal qui constitue une mine de renseignements sur la vie de cour et celle du village du Vendômois entre lesquelles il partageait son temps. Ce modeste témoin du Grand Siècle nous révèle en effet tout un monde où les liens d'homme à homme jouaient encore un rôle capital.

Mentalités : la peur d'être enterré vivant

Alors que les découvertes récentes de la médecine reposent le problème de la définition de la mort, un chercheur italien vient de consacrer une belle étude à la peur de l'ensevelissement prématuré qui saisit la société française au milieu du XVIIIe siècle. François Lebrun a lu pour nous cet ouvrage au croisement de l'histoire des mentalités et de l'histoire des sciences*.

Les ambitions des princes européens

A la fin du XVe siècle, deux pouvoirs à prétention universelle coexistent théoriquement en Europe: celui du chef spirituel, le pape, celui du chef temporel, l'empereur. A défaut d'une véritable unité politique, le Vieux Continent connaît une paix quasi générale, une reprise de l'activité économique, un important essor démographique...

La fausse querelle des programmes scolaires

Récemment, le Conseil national des programmes (CNP) a adressé au ministre de l'Education nationale un « projet de réforme des lycées » qui a provoqué un vif émoi. Une cible pour les critiques : la réduction des horaires. François Lebrun, membre du CNP, donne ici son avis sur ce que . pourraient être les futurs programmes d'histoire*.

Comment on apprend le métier de roi

Des quatre derniers Bourbons, seul louis XVI accède au trône de Saint Louis à l'âge d'homme - et encore, il n'a que dix-neuf ans. Comment les dauphins sont-ils préparés à leur métier de roi? François Lebrun passe au crible ï«élevage» de ces enfants, à l'aide des témoignages que nous ont laissés leurs éducateurs. Si des précepteurs aux noms plus ou moins illustres ont enseigné aux petits princes la religion, le latin, l'histoire, la géographie, les mathématiques, voire l'astronomie et les langues vivantes, restait à les initier aux lourdes charges qu 'ils devront assumer à leur majorité (treize ans). Mais l'art de gouverner ou de commander une armée ne s'apprend pas dans les livres!

La déchirure révolutionnaire

Tout semblait avoir bien commencé. Les curés membres des états généraux avaient joué un rôle décisif dans la révolution politique de l'été 1789. Cependant, dès 1791, avec le serment à la Constitution exigé des prêtres, la déchirure est consommée. En 1793, la déchristianisation se transforme en drame : des églises sont saccagées, des prêtres contraints à renier leur sacerdoce. Pour longtemps encore, Révolution et religion semblent irréconciliables.

La grande peur de 1789

Du 20 juillet au 6 août 1789, la France des campagnes a vécu une véritable panique collective. La «terreur» et V«effroi» se sont emparés des populations des bourgs et des villages. Cette panique, c'est la «Grande Peur» que Georges Lefebvre a suivie pas à pas, région par région, dans un ouvrage fondamental publié en 1932 et qui vient d'être réédité. François Lebrun l'a relu. Sa conclusion: la Grande Peur semble l'expression d'une puissante manifestation d'unité nationale*.

Broussais, soldat en Vendée

Avant de devenir le médecin qui a donné son nom à plusieurs hôpitaux, François Broussais avait connu la dure vie des soldats « bleus » qui combattirent en Vendée. Sa correspondance avec ses proches en témoigne. L'étude du docteur Valentin restituant sa carrière la cite largement*.