Michel Winock

Les métamorphoses d'un gaulliste

Pompidolien, un temps libéral, conservateur de veine sociale, nationaliste converti à l'Europe, Jacques Chirac n'a-t-il été qu'un gaulliste de circonstance ? Itinéraire d'une "bête politique" qui semble insubmersible.

Alain, ou la grogne des radicaux

L'alliance des trois grands partis de gauche bat de l'aile. Le congrès du Parti radical qui se tient à Biarritz, du 22 au 25 octobre, résonne de critiques à l'encontre du Front populaire. Au nom d'une France de paysans, d'artisans et de commerçants. Celle que le philosophe Alain défend lui aussi.

Les prêcheurs de haine

L'insurrection en Espagne de l'"armée nationale" contre le "Frente popular"stimule en France une presse et un courant d'extrême droite. Leurs discours nourris de haine et d'antisémitisme fustigent le Front populaire, qu'ils associent au communisme et à la barbarie.

La guerre est finie

En France la peur de la guerre civile hante les esprits : le pays serait au bord de l'explosion. Erreur de diagnostic ? Une société pacifiée, ce n'est pas une société sans conflits, mais où le conflit ne se résout pas par la mort de l'autre.

La faute de Guy Mollet

Il est détesté par la gauche pour avoir mené en Algérie une guerrequ'il qualifiait lui-même d'"imbécile et sans issue ". Pour Michel Winockcependant, l'indétrônable secrétaire général de la SFIO n'a pas trahi sonparti. Il en a au contraire incarné les ambiguïtés et les contradictions.

Victoire électorale ou révolution ?

Joie à gauche, consternation à droite : le Front populaire remporte les élections de mai 1936. Léon Blum prendra le pouvoir en juin. Mais, entre-temps, les deux camps se livrent, dans la rue, à une guerre symbolique. Jusqu'à ce que la grève, comme une marée déferlante, gagne l'Hexagone.