Algérie

L'indépendance de l'Algérie était-elle inévitable ?

L'indépendance de l'Algérie était-elle inévitable ? Une « troisième voie » - entre les indépendantistes du FLN et les extrémistes de l'OAS - pouvait-elle être envisagée ? Longtemps, les libéraux des deux camps, comme Ferhat Abbas et Albert Camus, ont voulu croire à cette solution. En vain, affirme Alain-Gérard Slama. Il n'est pas de « troisième voie » dans un Etat centralisé : l'Algérie était la France ou elle n'était pas.

Musulmans et pieds-noirs sous les drapeaux (1940-1944)

En novembre 1942, les troupes américaines débarquent en Algérie et au Maroc. L'Afrique du Nord devient la tête de pont des Alliés en direction de l'Europe. La nouvelle armée d'Afrique, mise sur pied avec l'aide américaine et composée d'indigènes et de Pieds-Noirs, a joué un rôle très important dans la libération de la métropole et de l'Europe.

« Viollette l'arabe »

Accorder le droit de vote à 25 000 indigènes: le projet de Maurice Viollette, ministre de Léon Blum, nous apparaît aujourd'hui comme bien timide. Françoise Gaspard nous dit pourquoi il fut à l'époque un objet de haine pour les uns et, pour les autres, une occasion manquée.

L'Algérie était-elle rentable ?

La colonie idéale ? Une terre conquise à moindre frais, qui n'aurait rien coûté au budget de l'État, qui aurait assuré à bon prix des matières premières rares ou d'importance stratégique pour la métropole et qui ne se serait jamais rebellée contre la puissance souveraine. L'Algérie est évidemment bien loin de ce cas de figure.

Jules Roy, l'enfant de la Mitidja

Jules Roy est un enfant de la Mitidja. ISé en 1907, il y a vécu jusqu'à l'âge de onze ans avant de « monter » à Alger, où il fréquente d'abord le lycée puis le séminaire. Ce fils de colon, ami d'Albert Camus, est devenu un ardent défenseur de la restitution de l'Algérie aux Algériens. Pour « L'Histoire », il évoque ses souvenirs.

Instituteur en Kabylie

Lucien Cordel débarque dans une bourgade misérable de basse Kabylie en 1921. Il y découvre le délabrement, la misère et la maladie. Lui et ses collègues instituteurs heurtent de front aussi bien le conservatisme de la société coloniale que la méfiance des populations locales. Il n'est pas sûr que ces missionnaires de la pédagogie et de la modernité aient été remplacés dans les campagnes algériennes.

Main basse sur les terres

En moins d'un siècle, par une vaste entreprise de spoliation, plus du tiers de l'espace agricole algérien a été enlevé aux indigènes. Confiscations pures et simples ou transactions théoriquement libres, tous les moyens sont bons... Voici les étapes de cet inexorable processus de confiscation qui a servi de base à la colonisation française.

Le rêve arabe de Napoléon III

Le 17 septembre 1860, Napoléon III met le pied sur le sol algérien. Il a un grand projet en tête : un royaume arabe, qui s'étendrait d'Alger à Bagdad, sous la protection de la France. Un royaume où régnerait l'égalité entre indigènes et Européens. Napoléon III n'était ni un illusionniste ni un rêveur chimérique égaré en terre d'Afrique, mais plutôt un homme en avance sur son temps.