C'est aujourd'hui le seul colorant d'origine animale autorisé par la Communauté européenne. La cochenille, insecte d'Amérique qui transforme en carmin le jus de cactus dont elle se nourrit, a fait dès le XVIe siècle la fortune du Mexique. Récit.
Appréciés des rois et des princes, les ménageries, parcs animaliers et autres jardins d'acclimatation se retrouvent de siècle en siècle. Avec la Révolution, le « zoo » s'ouvre au public. Ceux de France sont visités annuellement par vingt millions de personnes. D'où vient l'idée de ces « collections » hors normes ?
Léon IX, grand pape reformateur du xie siècle, suscita de son vivant une biographie édifiante pour la première fois traduite aujourd'hui. Où, épisode insolite - et très symbolique -, on le voit, adolescent, subir l'attaque terrible d'un crapaud*.
Emblème du pouvoir royal, ou simple porte-bonheur, le scarabée était famiher aux anciens Égyptiens. Au cours de la momification, il a même fini par prendre la place du cœur du défunt. Pour saisir le sens de cette étrange croyance, il suffit peut-être de regarder l'animal de près. Et de découvrir sa tête, en forme de demi-disque rayonnant, tel un lever de soleil, évoquant l'éternel recommencement.
Pourquoi la mule est-elle stérile ? Pourquoi le corbeau est-il noir, la cigogne blanche, et l'œillet rouge si parfumé ? C'est, nous apprennent des récits légendaires attestés dès le Moyen Age, que certaines plantes et certains ariimaux s'étaient montrés de bons chrétiens, et d'autres non... Ces étonnantes traditions populaires sont rassemblées dans un recueil aujourd hui traduit en français*.
A Rome, le suicide est honoré comme un acte de courage politique. Geste essentiellement aristocratique, il apparaît comme une tradition que les grandes familles entretiennent de génération en génération. Jusqu'à ce que s'affermisse, au Ier siècle de notre ère, le pouvoir des empereurs, qui seuls désormais auront droit de vie et de mort sur leurs sujets.
Une truie montant sur l'échafaud pour y être pendue, devant unefoule de porcs à qui le spectacle devait « servir d'exemple » ; un cheval brûlé en effigie; des mouches, des limaces, des chenilles, des rats cités en justice et excommuniés... Les procès d'animaux sont chose courante au Moyen Age. Michel Pastoureau a dépouillé les - rares - archives de ces étonnantes affaires criminelles qui témoignent d'interrogations religieuses, philosophiques et politiques d'une grande actualité.
Régulièrement, le Parlement européen se penche sur la question de la corrida, que certains souhaitent interdire au nom de la protection des animaux. Cette perspective a soulevé un profond mécontentement en Espagne et dans le Sud de la France. Parce que cette pratique y est ancrée depuis plusieurs siècles, et qu'elle est née d'un véritable engouement populaire.
Les hommes du Moyen Age se faisaient des animaux une idée différente de la nôtre. Ils les affublaient de qualités morales. Dans leur imaginaire, l'escargot occupe une place à part, parce qu'ambiguë : est-il bon ou mauvais ? Appartient-il à Dieu ou au Diable ? La réponse de deux spécialistes du bestiaire médiéval, qui viennent de publier un ouvrage sur ce sujet.
L'ours, le lion, l'aigle. Il n'y a pas un, mais trois rois des animaux successifs dans la culture occidentale. Pourquoi l'ours, animal royal, est-il devenu animal de cirque ? Comment et pourquoi le lion a-t-il été détrôné par l'aigle ? De la Germanie primitive aux champs de bataille de l'Empire napoléonien et de l'Allemagne nazie, Michel Pastoureau a mené l'enquête. Une enquête pas comme les autres, qui s'attache à suivre la guerre des symboles représentés par ces trois animaux royaux à travers emblèmes, blasons et armoiries.
