8 février 1587 : la tête de Marie Stuart tombe sous la hache du bourreau. Ainsi s'achevèrent, il y a quatre cents ans, la lutte et la rivalité fratricides entre deux cousines : la très protestante Elisabeth, reine d'Angleterre, et Marie Stuart, reine d'Ecosse et catholique. Coupable ou innocente, Marie Stuart ? On en discute encore aujourd'hui. En tout cas, voilà une affaire digne de Machiavel !

Saint, médium ou simple malade, Jean-Marie Vianney, dont l'Église a fait le patron des curés de l'univers, n'a cessé de susciter des passions depuis la monarchie de Juillet (cf. «L'Histoire» n° 24). Si Jean-Paul II lui-même a décidé de venir à Ars les 5 et 6 octobre pour célébrer le bicentenaire de la naissance du célèbre curé, c'est parce que l'humble personnage symbolise aujourd'hui la nouvelle stratégie du Vatican : priorité aux hommes de terrain !

Pour remercier un dieu ou un saint de les avoir aidés dans un incendie ou un naufrage, les hommes leur offraient des ex-voto. Des objets sculptés aux tableaux peints de Provence, Bernard Cousin nous emmène au cœur de la dévotion populaire.

Sans le « Tartuffe » de Molière, qui se souviendrait aujourd'hui de la « Cabale des dévots » et de la Compagnie du Saint-Sacrement ? Cette société secrète, vouée à la police des mœurs, fut accusée d'être une nouvelle « franc-maçonnerie ». Grâce aux archives conservées à la Bibliothèque nationale, René Taveneaux retrace l'étrange destinée d'une Compagnie soucieuse de garder l'anonymat.

« Croisade » contre les « rouges ». « Croisade » pour la paix. « Croisade » contre la faim. « Croisade » contre le cancer : la « croisade » est bien à Tordre du jour. Jacques Solé nous dit pourquoi la « croisade » a envahi le monde occidental.

On l'aime à droite et à gauche. On le déteste ici et là. Péguy a-t-il été un prophète intemporel ou une girouette passée du socialisme anticlérical au nationalisme catholique ? Géraldi Leroy* a suivi l'itinéraire politique de Péguy.

Entre l'appétit et l'appétit sexuel, la marge est étroite. C'est pour éviter notamment ce passage de Charybde (la gourmandise) en Scylla (la luxure) que l'Église préconisait le jeûne et l'abstinence. On ignore que catholiques et protestants s'affrontèrent aussi à coups de symboles alimentaires*.

Pour François Lebrun, Je Jivre d'Alain Croix La Bretagne aux XVIe et XVIIe siècles est « Je pJus grand Jivre d'ethnohistoire de ces dernières années».

La guerre continue en Irlande. Dans la mémoire des militants de l’IRA, une place de choix revient aux Fenians, ces révolutionnaires du siècle dernier qui combattirent pour l’indépendance de l’Irlande en recourant à tous les moyens — même les plus extrêmes.