A l'instar de Charkmagne, Napoléon a rêvé une Europe unie, découpée et administrée «à la française». Même après l'effondrement de l'Empire, les provinces conquises en conserveront des traces durables. Structures politiques modifiées, constitutions inspirées de la Révolution, fiscalité moderne, adoption du Code civil, égalité des citoyens, abolition des discriminations, etc. Mais aussi sentiments antifrançais !
Le tournoi du Moyen Age est certes une partie de plaisir, mais il n 'est pas dépourvu de périls. Il ne s'agit pas de duels, mais de mouvements de cavaliers disposés en ordre de bataille. Avantage de cette formule: l'humeur belliqueuse des nobles y trouve un exutoire. Alors, pourquoi condamner le tournoi? C'est que, justement, il ne se distingue pas vraiment de la guerre. les témoignages de l'époque montrent bien la confusion des genres.
Des musiciens un peu farfelus se sont mis en tête que la musique ne commençait pas avec Bach. Puis ils s'aperçurent qu'il existait un extraordinaire répertoire pour le luth. Enfin, des ensembles de musique ancienne ont suivi le mouvement. Preuve de cette renaissance, une grande entreprise comme la CGE n'hésite pas à prendre un superbe luth comme emblème. Le luth a bien une histoire étonnante, celle d'un instrument de musique apparu en France il y a huit cents ans.
Durant la Semaine sainte, il arrive encore que l'on croise au détour d'une rue d étranges processions de pénitents aux visages recouverts de cagoules. Ces cortèges surprenants témoignent de la permanence des confréries dans la France des années quatre-vingts. Quelle est l'origine de ces associations qui ont surmonté l'épreuve du temps ?
Nul ne peut se faire justice lui-même. L'État de droit «détient le monopole de la violence physique légitime». Voilà un des grands principes de notre modernité. Tout s est joué au Moyen Age, entre le XIIIe et le XVe siècle en France, avec la volonté de mettre fin aux guerres privées - la «vendetta» - entre nobles. Conséquences : la montée en puissance du roi et de son appareil administratif, le déclin du lignage et des parentés.
L'irruption du terrorisme sur la scène mondiale fait exploser les règles du jeu diplomatique en cette fin de XXe siècle. Mais le phénomène est-il vraiment nouveau? Et dans quelle mesure les stratèges de la terreur, ainsi que les États qui les manipulent, atteignent-ils leurs objectifs? Spécialiste de l'histoire des relations internationales, Pierre Milza présente ici, pour la première fois, une synthèse sur les interférences complexes entre les terrorismes et l'évolution des rapports internationaux de 1914 à nos jours.
«La force du préjuge. Essai sur le racisme et ses doubles»: l'ouvrage de Pierre-André Taguieff est, pour Michel Winock, une étude capitale qui prend à bras le corps un des thèmes les plus débattus ces dernières années. Taguieff passe au crible aussi bien les variantes du racisme que les contradictions et les faiblesses de l'antiracisme*.
Tout le monde parle aujourd'hui de retraite. Que se passait-il autrefois et comment les sociétés traitaient-elles leurs vieux ? le cas des guerriers du Moyen Age est à cet égard significatif: il n'y a ni jeunes ni vieux, mais des combattants. Ce n 'est pas l'âge qui importe mais les capacités physiques.
«Dieu le veut!» Par ce cri commence en Europe la grande épopée de la croisade. A l'appel du pape, des dizaines de milliers d'hommes s'ébranlent en direction de Jérusalem, qu'ils prennent en 1099. Derrière la simplicité du récit de cette épopée hors du commun, beaucoup de questions subsistent encore : pourquoi la croisade? Qu'est-ce qui a motivé les croisés ? Comment une victoire aussi complète sur l'Islam fut-elle possible ? Les réponses divisent les historiens. Jean Flori prend ici parti.
«Tempête», «tornade», «cyclone»... Le krach boursier d'octobre dernier reste dans toutes les mémoires. 1929 et 1987: la comparaison s'est imposée d'elle-même. Pour une fois, l'histoire aurait-elle bégayé ? Nous avons posé la question à deux historiens de l'économie.
