Europe

La tentation eugénique

On a découvert récemment avec stupéfaction, dans la très douce Suède, que 13 000 personnes avaient été stérilisées contre leur gré. L'affaire s'inspire des théories du XIXe siècle, qui prônent l'eugénisme afin d'«améliorer la race». «Dégénérés», «tarés», «imbéciles», «hystériques», etc., étaient au mieux condamnés à la stérilité, au pire à la disparition pure et simple. Ces idées ont encore des disciples aujourd'hui.

La paix inachevée

Après en avoir terminé avec la «der des der». Français, Allemands et la plupart des peuples d'Europe croyaient retrouver l'âge d'or de la Belle Époque. Quelle illusion ! Il leur fallut s'arranger des deuils, des destructions, de la chute des empires, du déclin de l'Europe et de l'aveuglement des hommes politiques. Accepter enfin l'amère vérité assénée par Valéry : «Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles...».

Et la guerre devient mondiale...

L'essentiel de la guerre se déroule en Europe iusqu'en 1917. A partir de cette date, l'issue de la conflagration, devenue mondiale, dépend de pays comme les États-Unis: un tournant irréversible dans les rapports internationaux et l'amorce du déclin de l'Europe.

La guerre était-elle inévitable ?

L'immense littérature consacrée à la guerre de 14-18 essaie toujours de répondre aux questions suivantes : la guerre était-elle inévitable ? Quel enchaînement fatal a conduit à la guerre alors que, jusque-là, on avait su résoudre les conflits par la voie diplomatique ?

Au nom de la patrie...

Le monstrueux carnage de 1914-1918 défie encore la raison. Comment cela a-t-il été possible? Pourquoi, «au nom de la patrie», des dizaines de millions d'hommes ont-ils supporté le pire: assauts-suicides, gaz, bombardements, mutilations? Une constatation s'impose: le pacifisme, fragile, n'était pas en mesure de résister à l'exaltation de la guerre, au nom de l'idée nationale.

Les premiers collectionneurs

Qu'est-ce qu'un collectionneur ? Un investisseur avisé, un homme de goût ou un original ? Krzysztof Pomian révèle la diversité des amateurs d'art et de « raretés ». Nouvel objet de recherches, la collection livre enfin les mystères de sa création.

Moyen Age : le jugement de Dieu !

Etrange et poignante : telle nous paraît l'ordalie du Moyen Age. Un accusé tentait de se disculper en tenant dans sa main un fer incandescent. D'autres fois, on décidait de l'innocence ou de la culpabilité des suspects en les plongeant dans l'eau pour voir s'ils coulaient ou surnageaient. Etrange pratique, donc, et cependant propre à instaurer la paix et l'ordre compromis. Poignante, aussi, et cependant porteuse de miséricorde envers ceux que la justice des hommes aurait de toute façon condamnés. Comprendre cette justice n'est pas facile. D'autant que l'information fait défaut.