Les grandes heures des tournois
Le tournoi n'a jamais eu l'image figée que le cinéma en a souvent donnée... Tout au long du Moyen Age, ses règles n'ont cessé d'évoluer. Mais son nom reste définitivement attaché à la puissance des chevaliers féodaux.
Le tournoi n'a jamais eu l'image figée que le cinéma en a souvent donnée... Tout au long du Moyen Age, ses règles n'ont cessé d'évoluer. Mais son nom reste définitivement attaché à la puissance des chevaliers féodaux.
La guerre de Cent Ans, Bouvines, la nécessaire défense du territoire ne suffirent pas à engendrer un service militaire obligatoire. Il fallut attendre Charles VII, rappelle Philippe Contamine* dans un ouvrage remarquable, pour qu'une armée permanente vît le jour en France.
Frédéric Barberousse 1125-1190 se bat sur tous les fronts : en Allemagne, en Italie, jusqu’en Terre Sainte. Pour l’honneur du Saint Empire romain germanique. Au XIXe siècle la légende de « l’empereur qui dort » mais qui doit venir, un jour, régénérer l’Allemagne ne cessera d’être une source d’inspiration.
« Gros », « rude » et « pesant », longtemps lié aux compagnies de pillards, victorieux aussi souvent que défait, Bertrand du Guesclin méritait-il d'entrer dans la légende de l'histoire de France ?
De l'étalage du marchand de jouets à la vitrine du libraire, le château, vestige par excellence du Moyen Age, semble en être devenu le symbole. Un livre récent y est consacré, qui se propose d'être un « essai de sociologie monumentale ».
1789 : lorsque se réunissent les Etats généraux, les représentants des sujets du roi ont été distingués entre le clergé, la noblesse et le tiers. L'Ancien Régime s'est construit sur cette image d'une société où les hommes se répartiraient en trois ordres hiérarchisés, ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent. Une image héritée du haut Moyen Age et que l'on croyait s'être facilement imposée. Dans un important ouvrage sur Les Trois Ordres ou l'imaginaire du féodalisme (Éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque des Histoires »), Georges Duby montre aujourd'hui que cette représentation idéale de la société médiévale en trois groupes n'a pas été immédiatement acceptée : son triomphe dans le Nord de la France aux XIe et XIIe siècles est le fruit d'un vaste mouvement d'ensemble de l'économie, de l'organisation politique et de la culture d'une société. C'est la première fois qu'un historien, partant de l'économie et des mentalités, interroge systématiquement la manière dont la société féodale s'est elle-même représentée.
Aujourd'hui, quand ils sont en colère, les paysans barrent les routes. Hier, ils attaquaient les châteaux et brûlaient les terriers, ces registres où étaient consignées les redevances des paysans au seigneur.
Une brute impulsive qui jette à terre et foule aux pieds la jeune princesse dont le consentement au mariage n’est, à son gré, pas assez prompt ; qui au soir de sa vie, pour avoir été blessé par elle dans son amour-propre, l’attachera à la queue de son cheval et la traînera jusqu’à ce que mort s’ensuive : telle est l’image que se font de Guillaume le Conquérant trop de récits hauts en couleur.
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