Finances

C'est le Moyen Age qui a inventé la dette publique !

Elle atteind en France près des deux tiers du produit intérieur brut : la dette publique devrait être un des thèmes centraux de la campagne présidentielle. Son histoire débute au XVe siècle, dans les cités italiennes. Une étude savante commandée par le ministère des Finances nous le révèle*.

La grande expulsion de 1394

Le 17 septembre 1394, le roi Charles VI dit « le fou » met un terme à mille ans de vie juive dans le royaume. Une date qui vaut surtout par le symbole, car les Juifs n'étaient plus alors que quelques centaines en France. En effet, depuis deux siècles, ils n'avaient cessé d'être expulsés puis rappelés par les souverains. Au gré des besoins financiers du Trésor royal. Qui prélevait au passage taxes, biens ou amendes.

Le duc de Sully, homme d'État et homme d'affaires

Une fortune immense, patiemment constituée alors que l'on occupe les plus hautes charges de l'État : la situation n'est pas originale sous l'Ancien Régime - au xvif siècle, Richelieu, Mazarin, Fouquet ou Colbert l'ont prouvé. Si Sully, le ministre d'Henri IV, est un cas particulier, c'est parce qu'il s'enrichit en toute honnêteté, et en appliquant à ses propres revenus des recettes éprouvées dans la gestion du royaume. L'analyse de ses archives privées en fournit la démonstration éclatante.

Louis XIV, l'argent et les élites

Louis XIV, souverain absolu. L'image est forte. Elle ne paraît pas souffrir de contradiction : le Roi-Soleil demeure le symbole d'un pouvoir sans partage et sans limites, un pouvoir imposé d'en haut à tous les sujets. Pourtant, cette toute-puissance apparente masque bien des compromis et des accommodements. Et d'abord celui-ci : l'obéissance fut chèrement payée, en espèces sonnantes et trébuchantes, par le pouvoir central. L'État royal aurait-il donc été, pour quelques-uns, une «bonne affaire»?

Les villes fortifiées de la guerre de Cent Ans

La guerre de Cent Ans a définitivement modifié le paysage urbain de la France. Les villes du royaume ont en effet dû, pour survivre, entreprendre de grands travaux de fortification, et conquérir leur autonomie financière. Les archives municipales nous permettent d'évaluer l'ampleur de cette émancipation.

Le général méprisait-il l'intendance ?

« L'intendance suivra » ; cette célèbre formule attribuée à de Gaulle résume une réputation difficile à détruire. Le Général aurait tenu la politique économique pour quantité négligeable... C'est pourtant lui et lui seul qui, contre l'avis du ministère des Finances, imposa des réformes radicales pour permettre le redressement financier de la France et son ouverture extérieure en 1958. L'analyse d'Anthony Rowley est ici étayée par le témoignage de trois anciens conseillers du général de Gaulle: Jean Méo, Jean-Maxime Lévêque et Antoine Dupont-Fauville.

Sully : un baroudeur aux Finances

jamais les finances françaises ne se sont aussi bien portées que sous Sully. En 1599, après trente ans de guerres ruineuses, redresser le budget de l'Etat relevait pourtant de la gageure. Quel était donc le secret de la gestion de Sully ? L'analyse de ses documents privés, déposés aux Archives nationales, le révèle, la politique du bras droit d'Henri IV tient en trois mots : vol, racket et loi du vainqueur. Aux yeux de cet homme de guerre, tout était bon pour faire entrer l'argent dans les caisses et pour affirmer le pouvoir du roi.

L'arbre de france

Au fil des ans, la royauté a patiemment imposé au pays un réseau d'hommes de justice, de finance et d'administration. Emmanuel Le Roy Ladurie a redécouvert un «organigramme» de la monarchie au XVIe siècle.