François Ier

Le bon plaisir de François Ier

A en croire les ambassadeurs italiens, François Ier est un roi qui « n'aime pas les affaires ni le souci de l'État, mais plutôt la chasse et les plaisirs » . Autrement dit, un de ces monarques de la Renaissance qui règnent mais ne gouvernent pas. Pourtant, François Ier agit en maître incontesté dès qu'il s'agit d'un choix décisif. Il apparaît bien aujourd'hui aux historiens comme l'un des premiers souverains absolus.

Fontainebleau, l'autre Renaissance

En quittant les bords de Loire pour l'Ile-de-France, le discours de la pierre et de l'image n'a guère varié : la galerie de Fontainebleau met en scène l'absolu de la force et du pouvoir que le souverain prétend incarner.

Et François Ier imposa une langue officielle...

En 1539, par l'ordonnance de Villers-Cotterêts, François Ier impose la pratique du français à la place du latin dans tous les actes juridiques et administratifs. Il donne ainsi une impulsion décisive à une langue qui est déjà celle de la cour et de la ville. Les humanistes et les poètes parachèveront sa victoire.

François Ier vu d'Angleterre

Curieux d'Érasme et de Guillaume Budé, féru d'ésotérisme et de philosophie grecque, mais aussi fervent catholique, attentif à Machiavel : François Ier géra majestueusement l'idéal humaniste. L'excellente biographie que lui a consacrée Robert J. Knecht vient d'être traduite en français.

La rançon d'un roi : deux millions pour libérer François Ier !

L'empereur Charles Quint voulait la Bourgogne. Le roi François Ier, son prisonnier depuis la bataille de Pavie, refusait de la lui céder. Mais il était prêt à verser une rançon pour sa libération. Elle serait de deux millions d'écus. Une somme énorme, à répartir sur l'ensemble des sujets du royaume. Et que ceux-ci payèrent avec plus ou moins de bonne volonté.

François Ier le roi absolu

A en croire les ambassadeurs italiens, François Ier est un roi qui « n 'aimepas les affaires ni le souci de l'État, mais plutôt la chasse et les plaisirs ». Autrement dit, un de ces monarques de la Renaissance qui régnent mais ne gouvernent pas. Cette image est à revoir de fond en comble : aujourd'hui, François Ier apparaît plutôt aux historiens comme l'un des premiers souverains absolus.

Le dépôt légal fait peau neuve

Tout conserver de la mémoire humaine : le rêve fou de Vhistorien. C'est François Ier qui, le premier, eut Vidée du dépôt légal, obligeant tout créateur à donner des exemplaires de son œuvre à l'État. Mais la masse et la diversité des documents risquent aujourd'hui de submerger la Bibliothèque nationale, rendant inaccessibles aux chercheurs les trésors qu 'on voulait protéger. D'où le projet de loi présenté au printemps dernier par Jean-Noël Jeanneney, secrétaire d'Etat à la Communication, et adopté à la même session.

1515 : Marignan !

1515 : tout le monde a retenu la date de cette bataille transformée en symbole. Comment Marignan a-t-elle pu devenir dans la mémoire des Français la grande victoire que nous connaissons ? Pour le savoir, Janine Garrisson a repris les manuels d'histoire qui ont relaté l'événement, depuis le XVIe siècle jusqu'à aujourd'hui. C'est pour les besoins de la pédagogie que cette histoire «pleine de bruits et de fureur» est entrée dans le panthéon national.