Génocide

L'affaire Bernard Lewis

Au début de l'année 1994, le grand historien anglais Bernard Lewis a été poursuivi par différentes associations arméniennes pour « contestation de crime contre l'humanité ». Il récuse en effet l'emploi du terme génocide pour qualifier les crimes commis par les Turcs.

Mise a mort d'un peuple

En 1915 et 1916, profitant du conflit mondial, le gouvernement de la Turquie a organisé et exécuté systématiquement un plan concerté d'anéantissement du peuple arménien.

Raul Hilberg, l'archiviste de l'extermination

C'est aux États-Unis que Raul Hilberg, jeune Juif viennois fuyant sa ville envahie par la Wehrmacht, trouve refuge en 1939. Et c'est avec les autres « boys » qu'il participera à la libération de l'Europe et des camps de la mort. Il est devenu aujourd'hui l'un des plus grands historiens de la Shoah. Son dernier ouvrage, «Exécuteurs, victimes, témoins», vient d'être traduit en français chez Gallimard.

Le massacre des Indiens

Depuis l'arrivée des premiers Espagnols en Amérique, la population indigène n 'a cessé de payer un lourd tribut aux conquérants. Fascinés par les «dieux barbus» et incapables de lutter contre eux, victimes d'exactions de toutes sortes, décimés par les épidémies et le travail obligatoire, les Indiens d'Amérique ont entamé, en 1492, un calvaire de cinq cents ans.

Le génocide, le juge et l'historien

La loi antiraciste adoptée le 30 juin 1990 considère comme un délit «la négation des crimes contre l'humanité». Pour Madeleine Rebérioux, historienne et vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme, il n'appartient ni aux juges ni à la loi de dire le «vrai» en histoire - même quand il s'agit de combattre le soi-disant «révisionnisme» qui nie l'existence des chambres à gaz et du génocide. Aux yeux de Madeleine Rebérioux, la vérité, que les historiens s'attachent à cerner, ne peut être fixée une fois pour toutes par des lois quelles qu'elles soient.

Le génocide, le juge et l'historien

La loi antiraciste adoptée le 30 juin 1990 considère comme un délit «la négation des crimes contre l’humanité». Pour Madeleine Rebérioux, historienne et vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, il n’appartient ni aux juges ni à la loi de dire le «vrai» en histoire — même quand il s’agit de combattre le soi-disant «révisionnisme» qui nie l’existence des chambres à gaz et du génocide. Aux yeux de Madeleine Rebérioux, la vérité, que les historiens s’attachent à cerner, ne peut être fixée une fois pour toutes par des lois quelles qu’elles soient.

Les leçons de Nuremberg

Quarante-cinq ans après la défaite de l'Allemagne nazie, alors que la barbarie n'a pas quitté ce monde, quelles leçons doit-on tirer du procès de Nuremberg ? L'Histoire l'a demandé à onze personnalités - historiens, philosophes ou juristes -, en leur posant deux questions : O f" 1945-1946, fallait-il juger les nazis allemands de la manière dont on l'a fait à Nuremberg ? Q Aujourd'hui, faudrait-il instaurer un tribunal international permanent pour juger les crimes contre l'humanité ?

Le procès de Nuremberg

Faire l'histoire du nazisme tout en jugeant les hommes qui l'avaient incarné : c'était l'ambition démesurée du tribunal international de Nuremberg qui siégea du 18 octobre 1945 au 1er octobre 1946. On peut s'interroger sur la légitimité de son verdict, rendu par des vainqueurs contre des vaincus. Mais, pour la première fois dans l'histoire, le crime contre l'humanité y fut juridiquement reconnu. Et, pour la première fois aussi, un procès permit de démonter la formidable mécanique de destruction qu'était l'Allemagne hitlérienne.