Le ministre de la Culture du gouvernement grec, Mme Mélina Mercouri, réclame le retour à Athènes des frises du Parthénon. Mais que resterait-il aujourd'hui de ces chefs-d'œuvre si des « casseurs » n'étaient passés par là au siècle dernier ?
« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage... » En suivant Ulysse dans le sillage des errances de l'Odyssée, François Hartog a redécouvert le monde maritime grec des X-lXe siècles av. J.-C. : un monde qui a ses dieux, ses rites, ses techniques et une géographie dont Ulysse fut le premier arpenteur.
La reforme agraire egalitaire, les mœurs austères, l'éducation sévère, les vertus militaires... Voilà la Sparte imaginaire. Quant à la Sparte des historiens, elle est aujourd'hui loin d'être la cité modèle sur laquelle on a tant rêvé !
Morts au champ d honneur ou morts de vieillesse. Avec les honneurs de la cité ou sans sépulture. Incinérés ou inhumés. Il y avait dans l'Antiquité mille manières d'accommoder les morts.
Les Romains obligeaient les Grecs soumis à s'exprimer en latin pour les priver de leur éloquence. Le conflit entre Grecs vaincus et Romains conquérants s'exprimait à travers des querelles linguistiques. La langue est, en effet, un terrain l'affrontement privilégié pour des tensions d'ordre social ou politique. On le voit encore aujourd'hui en Belgique, au Canada ou au Kurdistan...
Qui sont les Doriens ? Pour les historiens nazis, Us étaient les porteurs de la civilisation aryenne nordique. Pour les historiens soviétiques et marxistes, ce sont les responsables de destructions barbares. Mais les invasions doriennes ont-elles vraiment existé ?
«Métèque/» Sous ce terme, devenu injurieux au temps de la IIIe République, se cache une réalité historique. Chez les Grecs, le métèque, c'était l'étranger qui avait certes des obligations, mais aussi des avantages...
Athènes passe pour être Je berceau de la démocratie. Pourtant, elle n'a jamais cessé d'honorer des valeurs aristocratiques, teJJe la vertu guerrière. La cité grecque rêvait tout simplement d'une «Athènes irréehe et imaginaire* »...
Qu'est-ce qu'un « barbare » ? Aujourd'hui le terme est injurieux. Pour les Grecs, le Barbare, c'était tout simplement l'irrationnel, l'excentrique, le rustre « à la parole empâtée ».
Le Chasseur noir. Derrière ce beau titre mystérieux se cache la Grèce ancienne telle que nous la révèle aujourd'hui Pierre Vidai-Naquet*.
