Guerre froide

Anges de fer sur Berlin

En juin 1948, Staline tente un coup de poker: bloquer les accès des secteurs ouest de Berlin. Les Occidentaux ne cèdent pas: dès le 25 juin, le commandement américain met en place un gigantesque pont aérien pour ravitailler la ville. Les «anges de fer» vrombissants, qui atterrissent toutes les soixante secondes, deviennent le symbole de la lutte pour la liberté que mènent les Berlinois de l'Ouest. La division de l'Allemagne est dès lors inéluctable.

La grande peur atomique

La bombe qui tombe sur Hiroshima, le 6 août 1945, change les règles de la guerre. Le monde est entré dans l'ère atomique. La menace d'un conflit direct entre les États-Unis et l'Union soviétique provoque dès lors une angoisse qui confine parfois à la psychose.

La voix de l'Amérique contre Radio-Moscou

«Le jour où les peuples communistes seront aussi bien informés que ceux des nations libres, le mécontentement, l'agitation et la révolte couveront parmi ces centaines de millions d'êtres, et provoqueront peut-être des réformes dans la structure des gouvernements ou la chute brutale des dictatures communistes » (D. Eisenhower, président des États-Unis, 1955).

Chasse aux sorcières à Hollywood

Films censurés, acteurs, réalisateurs et scénaristes interdits de travail ou condamnés à des peines de prison... La chasse aux communistes, ouverte en 1947 à Hollywood, a bouleversé ce monde clos. Et les règles de l'art cinématographique s'en sont trouvées sensiblemen t modifiées.

Les best-sellers de la guerre froide

Le Zéro et l'infini, J'ai choisi la liberté, La 25e Heure ou Le Petit Monde de Don Camillo. Les best-sellers de la guerre froide répondaient à l'inquiétude du public. Ils illustraient le partage du monde en deux blocs antagonistes. La littérature y a-t-elle trouvé son compte ?

Du côté des communistes

La propagande communiste a aussi cherché à atteindre les jeunes. Le très stalinien journal Vaillant s'est signalé dans cette guerre idéologique par une haine viscérale à l'égard des Américains.

Ni Washington ni Moscou

En 1950, Claude Bourdet et Roger Stéphane lancent L'Observateur, un hebdomadaire « neutraliste » qui refuse de choisir entre Washington et Moscou.

Les désarrois de l'exilé Milosz

En 1951, il n'y avait pas de place, dans l'Université française, pour le Polonais Czeslaw Milosz, poète, essayiste, romancier et futur prix Nobel de littérature. Jean-Maurice de Montremy l'a rencontré en 1988. Voici, en exclusivité, ses réflexions sur ce que fut son étrange carrière, entre la dissidence et la méfiance vis-à-vis de l'Occident.