Guerre froide

De Yalta à la guerre de Corée : comment le monde a basculé dans la guerre froide

Il a fallu cinq ans pour que, de la conférence de Yalta (1945) au déclenchement de la guerre de Corée (1950), le monde se trouve radicalement divisé entre deux camps : l'Est et l'Ouest. Autopsie de ces cinq années d'hésitations, d'erreurs, de calculs, mais aussi d'ignorance de l'adversaire et de convictions idéologiques profondément ancrées. Cinq années déterminantes, qui ont fini par rendre inévitable l'affrontement entre les deux blocs.

L'affaire Guingouin

Il y a cinquante ans, en mai 1945, Georges Guingouin, « premier maquisard, de France », était triomphalement élu maire de Limoges, la ville qu'il avait libérée. Cette apothéose, pour ce militant communiste peu respectueux des ordres de Moscou, fut suivie d'un calvaire : exclu du Parti, accusé d'un crime de droit commun, emprisonné, Georges Guingouin fut victime d'une extraordinaire machination*.

Tout ce qu'il faut savoir sur les années noires

Le « Dictionnaire critique des années 1938-1948 » constitue l'un des temps forts de la rentrée éditoriale. Pour Louis Au-dibert, le maître d'oeuvre de l'ouvrage, la période de tension internationale qui a commencé en 1938 avec les accords de Munich n'a vraiment pris fin qu'en 1948 avec l'offensive des communistes a Prague*.

Les Rosenberg étaient-ils coupables ?

Les époux Rosenberg, convaincus d'espionnage pour le compte de l'Union soviétique et condamnés à la peine de mort en 1951, étaient-ils coupables ? Et, si oui, quelle était la nature des renseignements qu 'ils ont transmis ? Pourquoi enfin la justice des États-Unis a-t-eïle semblé si pressée de les exécuter ? Voici le point sur la plus grosse affaire d'espionnage de l'après-guerre.

La vie secrète de Jacques Duclos

Qui était véritablement Jacques Duclos, militant actif puis dirigeant du parti communiste français pendant plus de quarante ans ? A coup sûr, un homme bien différent de l'image publique rassurante qu'il avait su donner de lui-même. Agent de renseignement au service de l'URSS, liquidateur impitoyable de tous les « déviationnismes », négociateur, en 1940, avec les autorités allemandes... Les documents inédits que Stéphane Courtois consulte actuellement à Moscou jettent une lumière crue sur le « petit père des peuples » à la française.

La crise de Cuba

En octobre 1962, la guerre froide atteint son paroxysme. Chacun s'attend à ce qu'éclate un conflit nucléaire: des avions américains ont localisé des rampes de lancement de missiles sur le territoire de Cuba, île acquise depuis peu au communisme et distante de 150 kilomètres seulement de la Floride...

Les fusées soviétiques, une mystification !

Spoutnik, le premier satellite artificiel, a été mis sur orbite par les Soviétiques en octobre 1957. L'URSS se lance ainsi dans la conquête de l'espace : c'est un défi technologique jeté aux États-Unis. C'est aussi l'affirmation que l'économie et la science soviétiques doivent soutenir la guerre idéologique.

Qui a gagné la guerre de corée ?

La guerre qui éclate le 25 juin 1950 entre la Corée du Nord - communiste - et la Corée du Sud - soutenue par les Américains - fut un des conflits les plus meurtriers de l'histoire. Même si les Soviétiques ne sont pas officiellement engagés dans la bataille, c'est bien d'une lutte entre les deux Grands qu'il s'agit. Et ce conflit, aux dimensions planétaires, a pris fin sans qu'il y ait, sur le terrain, ni vainqueur ni vaincu. Alors, qui a gagné la guerre de Corée ?

Bandoeng : vent d'est sur le tiers-monde

En avril 1955, à Bandoeng, vingt-huit pays afro-asiatiques condamnent solennellement toutes les formes du colonialisme. Quatre leaders charismatiques, l'Indonésien Soekarno, l'Indien Nehru, le Chinois Zhou En-lai et l'Égyptien Nasser, confèrent à cet acte de naissance du Tiers-Monde une dimension mythique. Mais, aux yeux de Jean Lacouture qui était alors correspondant du Monde au Caire, Bandoeng incarne d'abord une défaite de l'Occident dans la guerre froide : c'est la récupération des mouvements d'émancipation nationale par le communisme.