Guerre froide

Qui a signé l'appel de Stockholm ?

L'appel de Stockholm a été lancé par le « Mouvement de la paix », émanation du parti communiste français, le 18 mars 1950, pour protester contre les travaux américains sur la bombe H. Louis Aragon, Pablo Picasso, Thomas Mann, et bien d'autres, y ont apposé leur nom. Mais les signataires étaient-ils aussi nombreux et influents qu'on l'a dit ? Nous l'avons demandé à Jeannine Verdès-Leroux.*

Le schisme idéologique

La guerre froide a été aussi une guerre idéologique. Elle a divisé en deux camps les intellectuels français: entre la majorité «stalinienne» et les rares partisans du «monde libre», d'où émerge la figure de Raymond Aron, l'affrontement est inégal. Pour la plupart des penseurs de l'époque, l'anticommunisme est, en effet, une maladie honteuse.

Le rideau de fer tombe sur Prague

« Si je suis obligé de choisir entre l'Est et l'Ouest, je choisirai l'Est. Mais cela me tuera. » Ces paroles du ministre des Affaires étrangères tchécoslovaque Jan Masaryk, disparu peu après le « coup de Prague », apparaissent comme prophétiques. Cependant, rien n'était fatal en Tchécoslovaquie. Ewa Kulesza-Mietkowski nous rappelle comment, en février 1948, les communistes ont pris le pouvoir à Prague et quelle est la lourde responsabilité des partis modérés dans cette affaire.

Le printemps des espions

La guerre froide, c'est aussi une guerre des services secrets, qui a débuté dès 1941. Guerre totale où la paranoïa des uns répond à l'hystérie des autres. Et où l'on retrouve la trace des Blunt, Burgess, MacLean, Philby et Cairncross - celui qui a enfin avoué, le 22 septembre 1991, qu'il était bien la cinquième taupe soviétique « de Cambridge ».

Bienvenue, M. Marshall !

Le plan Marshall a ramené la prospérité dans l'Europe en ruines. A coups de milliards de dollars, il a aussi permis aux Américains de convertir l'Ouest au libéralisme économique. Réalisme ou générosité ? Le débat n'est pas clos. Mais, à l'heure des bilans, l'efficacité de l'aide Marshall n'est pas en cause: les anciens pays communistes, qui, en 1947, refusèrent l'aide américaine, réclament aujourd'hui un nouveau plan... à leur profit.

Qui est responsable ?

La rupture de la grande alliance entre Américains et Soviétiques, en 1947, a profondément impressionné les contemporains. Entre les alliés de la veille, l'affrontement était-il inévitable ? Et qui en est responsable ? Les historiens américains continuent de débattre de cette question controversée.

Les Américains au Viêt-Nam : l'engrenage

3 millions d'hommes engagés, 57 000 morts, 300 000 blessés. L'Amérique n'en finit pas de s'interroger sur la guerre du Viêt-nam. Oui est responsable ? Au banc des accusés, les présidents Kennedy et Johnson, qui ont officiellement pris la tête de la guerre au début des années soixante. Quant aux historiens, ils nous disent aujourd'hui que pour comprendre l'engagement américain au Viêt-nam, il faut remonter à l'année 1941.

Klaus Fuchs, un savant au-dessus de tout soupçon

La mort de Klaus Fuchs, en janvier dernier, n'a suscité aucun commentaire. Pourtant, ce dignitaire du régime est-allemand a été un des espions les plus efficaces de notre temps. Robert Chadwell Williams montre que ce physicien antinazi, devenu citoyen britannique en 1942, a transmis à l'URSS des renseignements décisifs sur la bombe atomique. II donne aussi les véritables causes de son arrestation, à Londres, en 1950.

Coca-Cola au pays des buveurs de vin

« Françaises, Français, on vous empoisonne ! » Coca-Cola a cent ans mais c'est en 1949, sur fond de Guerre froide et de désarroi européen, que les États-Unis lancent un défi aux traditions françaises : la Coca-Cola Company, symbole de l'« impérialisme américain », orchestre une entrée triomphale de son produit sirupeux au pays des buveurs de vin. Et s'attire les foudres du parti communiste !