Malaise dans la civilisation américaine
Aussi grotesque fût-elle, l'affaire Lewinsky ne peut se réduire à une simple anecdote. Elle a servi de révélateur à une réelle crise du sens démocratique.
Aussi grotesque fût-elle, l'affaire Lewinsky ne peut se réduire à une simple anecdote. Elle a servi de révélateur à une réelle crise du sens démocratique.
Les États-Unis sont entrés dans la campagne électorale qui conduira à l'élection, en novembre 2000, d'un nouveau président. Son mode d'élection et ses pouvoirs ont été définis il y a plus de deux siècles par les délégués des treize premiers États américains réunis à Philadelphie. La fonction suprême n'a cessé de s'affirmer depuis lors. Pourtant, dès l'origine, les constituants ont tout fait pour empêcher que l'homme le plus puissant du monde ne devienne un monarque autoritaire.
Quarante ans après sa création, le Conseil constitutionnel a acquis une autorité et une notoriété qui donnent d'autant plus d'ampleur aux démêlés judiciaires de son actuel président. A sa naissance, en mars 1959, ce n'est pourtant qu'une institution aux pouvoirs limités, suspectée de soumission au général de Gaulle. A juste titre !
En quelques mois, l'improbable a eu lieu : la RFA a absorbé la RDA. La « Grande Allemagne », malgré les craintes, s'affichait démocratique et européenne. Mais unifier deux pays, deux économies, voire deux peuples aux cultures politiques si différentes allait se révéler bien plus compliqué que ne l'avaient cru les dirigeants de Bonn.
Jacques Chirac, Premier ministre de François Mitterrand. Majorité de droite et président de gauche : la Constitution de la Ve République se révèle plus souple qu'on ne l'imaginait. Et les Français font l'apprentissage de la cohabitation.
Adoptée le 28 septembre 1958 par près de 80 % des Français, la Constitution de la Ve République fonde un système politique original et ambigu. Sa principale nouveauté réside dans la place fondamentale dévolue au président de la République. Et la réforme de 1962 confirme la lecture « présidentielle » du régime. Une page de l’histoire nationale était tournée.
Arrivé à la tête de l’État par la force de son autorité morale, de Gaulle a imposé son style de gouvernement : des Premiers ministres « sur mesure », des Conseils des ministres sans débats, des révocations brutales. Un autoritarisme sans nuances ? L’exercice gaullien du pouvoir comporte des facettes multiples et parfois contradictoires.
Justinien a mauvaise réputation. On a voulu voir dans sa tentative chimérique et coûteuse de reconquête de l'Occident le début du déclin de l'Empire byzantin. Depuis quelques années, cependant, les historiens reconsidèrent le règne de ce souverain mal-aimé qui fut habile diplomate, rigoureux législateur, défenseur de la foi et bâtisseur de Sainte-Sophie. Peut-être le plus grand des empereurs byzantins.
Pourquoi, le 12 mai 1797, cédant aux menaces de Bonaparte, le Grand Conseil décida-t-il de voter l'abolition des institutions de la République ? Analyse d'un suicide politique sans équivalent dans l'histoire.
En septembre 1787, après plusieurs mois de délibération, les délégués des treize premiers États américains se mettent enfin d'accord sur le mode d'élection et les pouvoirs du président des États-Unis. Une fonction suprême, taillée sur mesure pour George Washington, et qui n'a cessé de s'affirmer depuis deux siècles. Pourtant, dès l'origine, les constituants ont tout fait pour empêcher que l'homme le plus puissant du monde ne devienne un monarque autoritaire.
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