En pleine crise économique, la CEE se dote d'une monnaie de compte, l'ECU, et d'un système monétaire commun. Une victoire pour l'Allemagne d'Helmut Schmidt.

Le franc disparaît ce mois-ci. Créé en 1360 par le roi Jean le Bon, il était devenu monnaie nationale sous la Révolution. Rétrospective.

En 1587, autour de Lisieux, ce n’est pas du pain mais de l’argent que l’on distribue aux pauvres des paroisses. Durant l’Ancien Régime, en effet, la monnaie servait bien, jusque dans les campagnes les plus profondes, aux règlements quotidiens. Deux récents colloques et un livre le démontrent avec force.

La monnaie n'est pas le bien du prince, mais celui du peuple : une théorie révolutionnaire de Nicolas Oresme, évêque du XIVe siècle.

La faillite retentissante de John Law, apôtre du papier-monnaie, retarda l'établissement d'un système bancaire moderne en France.

Accumulation de fortunes, circulation des biens, dynasties de financiers... L'Europe du XVIe siècle a évidemment prospéré sur les décombres du Nouveau Monde : l'or et l'argent des Amériques ont dynamisé l'économie du Vieux Continent.

Du premier franc au nouveau franc et bientôt a l'euro, l'histoire de notre monnaie est riche en soubresauts. Quel choix guidait le roi Jean le Bon en frappant une nouvelle pièce ? Pourquoi défendre une monnaie « forte » ? Que représente le passage à l'euro ? Jacques Marseille apporte des réponses à des questions qui n'ont pas fini d'agiter notre société.

La prochaine entrée en vigueur de l'euro fait peur. Pourtant, le projet d'une monnaie unique est ancien. Depuis bientôt trente ans, les gouvernements français n'ont cessé de militer pour l'Union monétaire. Son premier partisan : le très gaulliste Georges Pompidou.

Appelé à disparaître au profit de l'euro, reçu, instauré en 1979, annonçait pourtant le même ambitieux projet : l'unification monétaire de l'Europe.