C'est au xie siècle, à l'abbaye de Cluny, que fut instituée la fête des morts, que nous célébrons encore, chaque année, le 2 novembre. Il s'agissait d'une cérémonie collective destinée à favoriser le repos des défunts. Car leur disparition ne les avait pas écartés de la communauté des vivants : au Moyen Age, les solidarités d'homme à homme étaient ainsi tissées, solides et durables, entre l'Ici-bas et l'Au-delà.
C’est au XIe siècle, à l’abbaye de Cluny, que fut instituée la fête des morts, que nous célébrons encore, chaque année, le 2 novembre. Il s’agissait d’une cérémonie collective destinée à favoriser le repos des défunts. Car leur disparition ne les avait pas écartés de la communauté des vivants : au Moyen Age, les solidarités d’homme à homme étaient ainsi tissées, solides et durables, entre l’Ici-bas et l’Au-delà.
Le 24 octobre 1566, l'armée ottomane apprend la mort de son sultan, Soliman le Magnifique, qui la ramenait d'une interminable campagne en Hongrie. Les soldats s'abandonnent au désespoir mais se posent aussi des questions : quand, où, dans quelles circonstances a eu lieu ce décès qui vient d'être officiellement annoncé ? Était-ce le sultan ou seulement son cadavre qu'ils suivaient depuis des semaines ? Analyse d'un extraordinaire secret d'État.
Il y a quatre-vingts ans, le 16 décembre 1916, Grigori Ras-poutine, fidèle conseiller de la tsarine Alexandra, était assassiné par quelques conjurés de haute lignée. Qui était donc cet étrange personnage, pour qui la presse russe se passionne aujourd'hui ? Exhumant la légende de son interminable agonie, l'ultradroite nationaliste n'hésite pas à faire de lui un héros du peuple russe.
Nicolas II, dernier tsar de Russie, et ses cinq enfants, ont été exécutés par les bolcheviks dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. Cet assassinat a été perpétré dans des conditions si obscures, et les Soviétiques ont si soigneusement cherché à dissimuler l'événement, qu'il a nourri les plus extravagantes légendes. Aujourd'hui, les historiens russes rouvrent le dossier, et nous révèlent la vérité sur la disparition des Romanov.
La maladie qui emporta Louis Xlv dura trois semaines. Trois semaines pendant lesquelles le cérémonial habituel de l'agonie du souverain s'est mis en place à Versailles. Médecins, prêtres, courtisans, familiers : c'est toute une foule qui se presse dans les appartements royaux pour assister aux derniers instants du vieux monarque.
Le 21 janvier 1793, Louis XVI est exécuté sur la place de la Révolution, à Paris. Réglée dans les moindres détails, cette mise à mort apparaît comme le sacrifice rituel et sanglant qui a fondé la République française.
Par un décret de mars 1907, le préfet de police Lépine met un terme à l'exposition publique des cadavres dans les locaux de la Morgue de Paris. C'est la fin d'une pratique extrêmement populaire : pendant un siècle en effet, avaient défilé là des centaines de milliers de visiteurs - simples badauds, touristes, écrivains, femmes, enfants... Témoignant tous d'une familiarité avec la mort qui nous déconcerte aujourd'hui.
Une religion « atroce et barbare » : c'est ainsi que les auteurs anciens qualifient les rites gaulois, en décrivant, avec un grand luxe de détails, la mise à mort, par les vainqueurs, des guerriers vaincus. Faut-il se fier à cette tradition littéraire ? Les découvertes récentes faites dans les deux grands sanctuaires de Gournay-sur-Aronde et de Ribemont-sur-Ancre nous incitent à plus de prudence.
Un enfant mort prématurément apparaissant en rêve à son père pour lui apprendre qu 'il est au paradis; le défunt roi de Castille Alphonse VI faisant savoir aux moines de Cluny, par l'un de ses serviteurs, qu'il a échappé au purgatoire grâce à leurs prières... Au Moyen Age les revenants sont les compagnons familiers des vivants. Il serait trop simple de voir dans ces croyances, et dans les récits que nous en ont laissé les clercs, la preuve d'une crédulité naïve propre aux hommes de cette époque.
