Napoléon III, roi de l'époque
Alain Mine, qui vient d'écrire un « Louis Napoléon revisité », nous explique pourquoi l'empereur suscite aujourd'hui une telle fascination.
Alain Mine, qui vient d'écrire un « Louis Napoléon revisité », nous explique pourquoi l'empereur suscite aujourd'hui une telle fascination.
Sébastopol, Magenta, Solférino : autant de victoires françaises remportées sous le Second Empire. Elles ont cependant été éclipsées par le seul nom de Sedan, ultime échec d'une politique extérieure qui s'est révélée catastrophique. Obsédé par la question des nationalités, Napoléon III n'aurait-il réussi qu'à conforter la puissance de la Prusse ?
Socialiste, voire utopiste dans sa jeunesse, empereur réprimant les révoltes populaires, Louis Napoléon Bonaparte a expérimenté la distance qui peut exister entre un projet social et sa réalisation. Limitée, inachevée, son œuvre en la matière témoigne cependant d'une attention réelle portée aux maux de la société industrielle.
Il y a eu le coup d'Etat et la sanglante répression de la résistance républicaine ; un régime de censure, d'élections truquées et de libertés surveillées. Mais aussi le recours au peuple, par le biais du plébiscite ; et l'évolution vers un système de gouvernement plus parlementaire et libéral. Alors, Napoléon III était-il, profondément, un despote ou bien un démocrate ?
Coup d'Etat de 1851, désastre de Sedan... : une « légende noire » persistante entoure le personnage de Napoléon III. Pourquoi les Français aiment-ils si peu l'empereur ?
Le Second Empire a porte au pouvoir un homme profondément convaincu de la nécessité des réformes en matière économique et sociale. Développement des moyens de transport et du système de crédit, libéralisation du commerce, grands travaux, lois sociales : rien n'échappe à la volonté de réorganisation de cet adepte des socialismes prétendus utopiques, qui s'était fixé comme but le bonheur des travailleurs - ou, pour reprendre sa propre formule, l'« extinction du paupérisme »...
Le 2 décembre 1851, le président de la IIe République, Louis Napoléon Bonaparte, dont le mandat arrive à échéance, décide de se maintenir à la tête du gouvernement par un coup d'État. C'est, dans tout le Sud de la France, l'occasion d'un vaste soulèvement républicain.
Faut-il réhabiliter Napoléon III ? C'est aller à contre-courant d'une tradition solidement établie, dès le Second Empire, et vivement critique à l'égard de « Napoléon le Petit ». Mais depuis quelques années, les historiens corrigent cette image négative.
Le 17 septembre 1860, Napoléon III met le pied sur le sol algérien. Il a un grand projet en tête : un royaume arabe, qui s'étendrait d'Alger à Bagdad, sous la protection de la France. Un royaume où régnerait l'égalité entre indigènes et Européens. Napoléon III n'était ni un illusionniste ni un rêveur chimérique égaré en terre d'Afrique, mais plutôt un homme en avance sur son temps.
Dans quelques semaines, les Français, pour la cinquième fois de leur histoire, vont élire leur président de la République au suffrage universel. Maurice Aguihon nous raconte le premier essai, resté sans lendemain jusqu'à la Ve République : c'était en 1848...
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