Prison

Quand les prisons étaient ouvertes

La situation reste explosive dans les prisons françaises. Avec une question à la clef : à quoi servent-elles ? La privation de liberté, comme punition de l'individu et sauvegarde de la société, nous paraît définir exactement leur rôle. Or, au Moyen Age, le système répressif était différent. L'enfermement des délinquants constituait une mesure exceptionnelle.

Clairvaux, de l'abbaye à la prison

Le 25 juin 1115, quelques moines de Cîteaux s'installent dans les solitudes du Val d'Absinthe. C'est dans ces vastes forêts de la Champagne méridionale que naît la première communauté de Clairvaux. Phare de l'Europe chrétienne durant tout le Moyen Age, l'abbaye connaît jusqu'à la Révolution un développement économique considérable. Devenue prison centrale sous le Premier Empire, elle abrite aujourd'hui encore de nombreux détenus de « longues peines ».

Les enfants de la Petite-Roquette

Au siècle dernier, l'enfant pauvre entre en littérature sous la plume a écrivains philanthropes : Hugo, Dickens, Malot. La réalité de l'univers carcéral, Michelle Perrot l'a suivie pour nous dans le cadre d'une expérience unique, à la Petite-Roquette, où les enfants errants sont enfermés dès l'âge de sept ans.

La prison du Châtelet en 1664

« Privées » ou non, les prisons continuent d'être l'objet de débats passionnés. Quoi qu'il en soit, voici un document inattendu tiré des Archives nationales. A travers l'évasion rocambolesque d'un détenu, Ariette Lebigre analyse concrètement le fonctionnement du système pénitentiaire au XVIIe siècle. Epouses admises librement, portes ne fermant pas à clef, visites non réglementées... Etranges prisons de l'Ancien Régime ! Elles ne sont pas gérées par l'État, mais affermées aux geôliers.

Les « indics » de la Révolution

Sous la Terreur, les prisons de la Révolution étaient truffées de « moutons » qui dénonçaient les co-detenus. Dans les papiers restes inédits de l'accusateur public Fouquier-Tinville, Olivier Blanc a suivi la « brillante » carrière de 1 un d entre eux : le comte de Ferrières-Sauvebeuf.

Les lettres de cachet

Symbole de l'arbitraire royal, la lettre de cachet sort enfin de la légende. Pour Claude Quétel, elle répondait d'abord aux exigences des familles nobles et bourgeoises, désireuses de se débarrasser de quelque rejeton non conformiste.

Le Goulag chez les Romains

Les modernes camps de déportation s'entourent de mystère. Longtemps après leur suppression, ils gardent encore des secrets. Que dire, alors, de ceux qui datent de l'Empire romain ?