En Chine, la grève est interdite depuis 1982. Le socialisme a été atteint, la lutte des classes est théoriquement révolue... Pourtant les observateurs, médias dissidents et ONG, nous apprennent que l'atelier du monde n'a jamais connu autant de conflits sociaux.
Longtemps oubliées, les révoltes de femmes sont minoritaires dans le monde ouvrier. Mais, dans les grandes grèves, leur rôle fut souvent décisif. Si les femmes faiblissent, le mouvement craque.
Longtemps perçus comme le signe d'une peur irraisonnée du progrès, les bris de machines ne montrent-ils pas d'abord que les ouvriers, au XIXe siècle, sont des agents économiques conscients, qui ont tenté de modérer l'industrialisation et ses effets ?
En 1378, les travailleurs de la laine ébranlent la prospère Florence. Loin d'être une explosion soudaine, cette révolte était très structurée et animée par la volonté de reconnaissance des plus démunis, des exclus de la communauté civique.
Les ouvriers ne sont pas forcément des rebelles, mais des acteurs conscients et qui s'organisent parfois. Il y a dans l'industrialisation une violence à laquelle les populations concernées, avant de s'adapter, ont d'abord résisté très fortement.
Le Printemps des peuples en 1848, Mai 68, le Printemps arabe en 2011 : il n'est pas exceptionnel dans l'histoire que la révolte soit concomitante ou même peut-être « contagieuse ». Le sujet sera au programme des Rendez-vous de l'histoire de Blois, consacrés cette année aux rebelles. Joël Cornette revient ici sur une conjonction moins connue : celle des révoltes qui embrasèrent l'Europe entière entre 1618 et le milieu des années 1640.
Joël Cornette nous rappelle comment les bonnets rouges de 1675 ont été bien punis de leur rebellion.
L'Empire plantagenêt, c'est avant tout un homme : Henri II. David Bates montre comment l'arrière-petit-fils de Guillaume le Conquérant a su forger son rôle sur la scène politique médiévale. Et constituer un ensemble politique sans précédent. Entretien avec DAVID BATES
L'obésité de Luther, figurée dans toutes les représentations du réformateur, n'est pas un détail pittoresque. Mais le signe revendiqué de son combat contre l'Église romaine.
