L'Iran chiite compte aujourd'hui encore quelques milliers de mazdeens. Mais tous les Iraniens continuent de célébrer le Mercredi-Rouge, fête du feu et de la femme, et le Nouvel An, héritages de la religion pratiquée par les Perses il y a plus de deux mille ans. Et dont le prophète fut Zarathoustra.
Pour les hommes du Moyen Age, chrétiens, mais aussi Juifs et musulmans, Jérusalem est d'abord un lieu saint.
De leurs expéditions vers l'Orient, les Latins ont rapporté l'abricot, la boussole et la carte marine. A plus long terme, les croisades ont permis une formidable expansion commerciale de l'Occident en Méditerranée. Au prix pourtant d'une coupure durable avec l'Orient.
Des premiers chrétiens aux sectes actuelles, en passant par les prédicateurs protestants et les auteurs utopistes, la croyance en l'imminence de la fin des temps court tout au long des siècles. Porteuse d'espérance ou de peurs. Porteuse aussi de visions qui, depuis l'Apocalypse de saint Jean, n'ont cessé de hanter notre imaginaire.
Au début du ivc siècle, Constantin se convertit au christianisme. Événement fondateur, qui conduisit les populations de l'empire à adopter, en masse, la nouvelle religion. Mais il fallut encore plus de deux siècles pour réduire les païens à n'être plus qu'une petite minorité contrainte à la clandestinité.
On peut dater l'apparition du phénomène : les années 1970. On peut suivre sa progression. On peut comparer ses manifestations, différentes selon les religions. On peut, surtout, s'interroger sur sa signification, sa portée, ses conséquences, dans un monde sans dieu. Nous avons demandé au philosophe et historien Marcel Gauchet de nous donner, sur tous ces points, son interprétation. Une vision très personnelle, et qui pourra surprendre. Mais surtout une lecture qui prend en compte, et nous restitue, le mouvement lent de l'histoire.
Quatre cents ans après sa promulgation, l'édit de Nantes nous donne matière à réflexion : l'Europe n'est-elle pas confrontée à la présence d'importantes minorités musulmanes, auxquelles il faudra bien reconnaître un statut ? Pierre Joxe est convaincu de l'actualité de cette leçon d'histoire.
Le personnage légendaire du Juif errant, condamné à vivre jusqu'au jour du jugement pour avoir refusé de secourir le Christ, a connu en Occident un extraordinaire succès. Une étude retrace cette épopée littéraire, qui reflète les sentiments ambivalents des chrétiens à l'égard du « peuple déicide ».
Grandiose transposition des monticules de sable et de pierre qui marquaient l'emplacement des fosses funéraires, les pyramides furent édifiées par les pharaons pour abriter leur tombe. A degrés, elles symbolisaient l'escalier destiné à faciliter la montée au ciel du souverain. Lisses, elles étaient le « perchoir » du dieu-soleil conçu comme un oiseau. Mais, toujours, elles devaient abriter la vie dans l'Au-delà du roi défunt.
Il y a soixante ans, les archéologues mettaient au jour en Syrie vingt nalle tablettes d'argile vieilles de près de quatre mille ans : les archives royales de Mari, puissante cité de la Mésopotamie antique. Aujourd'hui, après plusieurs dizaines d'années passées en France, elles sont en grande partie publiées. L'occasion de faire le point sur ce que nous apprennent ces sources exceptionnelles du fonctionnement politique et de la vie quotidienne dans une grande cité des bords de l'Euphrate.
