Sentiment national

Russie, États-Unis, Inde Contes et légendes des nations

Chaque pays a ses grands hommes. Souvent attendus, parfois surprenants. Ainsi, en Russie, aux côtés de Pierre le Grand, Alexandre Nevski et Ivan le Terrible, on célèbre Nicolas II, le « tsar sanglant », ou Jeanne d'Arc. Des héros qui reflètent les divisions de la société. Et résultent d'une réécriture constante de l'histoire.

La république a-t-elle besoin de grands hommes ?

Pour enterrer Mirabeau et honorer les grands hommes, la Révolution a doté la France d'un temple laïque, le Panthéon. Puis la IIIe République a développé une pédagogie et une morale fondées sur les exemples qu'offrent les personnages historiques, rois compris. Paradoxe d'un régime qui rejette le culte de l'homme fort, mais en a eu besoin pour s'imposer.

L'épreuve du feu

Jamais guerre n'aura été si violente. Au-delà du nombre de morts, accablant en lui-même, les pratiques sur le front ont atteint un degré de brutalité inconnu jusqu'alors. Armes plus meurtrières, disparition de toute « éthique » d'affrontement... Les soldats ont enduré ce qu'aucun homme n'avait encore supporté au combat. Sans, dans leur majorité, remettre en cause leur participation au conflit. Un consentement à la violence qui est peut-être l'une des conséquences les plus dramatiques de 1914-1918.

Le casse-tête de l'identité française

« L'identité de la France ? » « Le mot m'a séduit, mais n'a cessé, des années durant, de me hanter », avoue Fernand Braudel. Nous n'avons pas voulu clore ce numéro spécial « Mille ans d'une nation », sans tenter de répondre à cette question. En allant recueillir les avis de Pierre Chaunu, Marcel Gauchet, Yves Lacoste et Jean Tu lard.

L'amour de la patrie

A partir de quel moment les gens se sont-ils sentis Français ? Autrement dit, depuis quand le sentiment national existe-t-il ? Les uns déclarent que ce sentiment pointe à la Révolution. Les autres le cherchent dans le XIXe siècle... Philippe Contamine remet les pendules à l'heure. Il traque ici les premiers signes du patriotisme français dès le début du Moyen Age. La guerre de Cent Ans, selon lui, a fait le reste.