Dès les premiers siècles de l'ère chrétienne, les théologiens portent une condamnation absolue sur les relations homosexuelles, dites sodomitiques. Ces interdits ont-ils totalement façonné la mentalité de l'homme médiéval ou a-t-il pu au contraire exister des espaces de liberté ou de tolérance propices à l'épanouissement de ces amours interdites ? Les réponses de Jacques Rossiaud, spécialiste des pratiques et des représentations sociales au Moyen Age.

La mémoire de Jeanne d'Arc ne trouvera décidément jamais le repos ! En 1841, Michelet avait lancé l'offensive, imposant l'image d'une sainte laïque, véritable machine de guerre contre l'Église. En 1869, Mgr Dupanloup contre-attaque, mettant en route la cause de canonisation. Un extraordinaire tour de passe-passe qui, au terme d'un demi-siècle de procédure, oblitérant l'héroïne laïque, va transformer en sainte de l'Église catholique romaine cette fille condamnée comme hérétique par les clercs.

L'éloge de la liberté de pensée sévèrement condamne par les tenants d'une orthodoxie religieuse : l'affaire n'est pas nouvelle. A Paris, en 1277, elle prit un tour particulièrement grave et polémique. L'évêque de la ville venait d'interdire l'enseignement de plus de deux cents propositions tirées des philosophes.

L'usurier médiéval est l'objet de clichés bien établis : généralement juif, unanimement détesté, il serait impitoyable avec les mauvais payeurs. Une image qu'il convient de reconsidérer pour saisir le rôle essentiel de ce personnage dans réconomie du temps.

Dès le XVIF siècle, au Canada, puis en Amérique du Sud, en Orient et en Afrique, les missionnaires français ont été parmi les plus actifs propagateurs de la doctrine chrétienne. Ils étaient animés d'un zèle fervent. Mêlé de respect pour le bon sauvage que n'avait pas encore corrompu la civilisation. Et de compassion pour ces populations ignorantes des préceptes de l'Évangile...

Le xixe siècle finissant est celui des grands pèlerinages : à Lourdes, à La Salette, à Paray-le-Monial, c'est par dizaines de milliers que, chaque année, les fidèles vont se recueillir et prier sur les lieux où la Vierge est apparue à quelques « âmes simples ».

Lorsque le zoologiste anglais Charles Darwin publie en 1859 son essai « Sur l'origine des espèces », le monde catholique est profondément bouleversé : l'homme descendrait du singe, et la Bible aurait menti ! Le combat s'engage, implacable, entre les partisans de Dieu et ceux de Darwin.

Pierre Chaunu l'affirme haut et fort : il est parfaitement légitime que la France laïque commémore, en septembre prochain, l'anniversaire du "baptême de Clovis. Depuis quinze siècles, la nation s'est forgée à partir de cette identité chrétienne.

Le 4 décembre 1563 se clôt solennellement le concile de Trente. Ses décisions dogmatiques et disciplinaires vont, pendant quatre siècles, marquer le catholicisme français. Sans pouvoir cependant empêcher la lente et inexorable déchristianisation de la société.

Publié en 1992, le nouveau « Catéchisme de l'Église catholique », contesté par les chrétiens « progressistes » comme trop « réactionnaire », a été un formidable succès d'édition : près de 700 000 exemplaires vendus à ce jour. Quel est son message ?