États-Unis

Le président Carter réhabilité

L'histoire a surtout retenu ses échecs: Jimmy Carter n'avait ni la tête assez froide ni les épaules assez solides pour faire face aux offensives de la Russie marxiste et de l'Iran islamiste. Son mandat s'achève en 1980 sur la désastreuse affaire des otages de Téhéran, Et pourtant,,, la stratégie des Droits de l'homme sur laquelle il a fondé toute sa politique ne visait pas seulement à réconcilier les Américains avec leurs valeurs. C'était aussi une arme décisive dans le conflit qui oppose les Occidentaux au monde communiste. Dix ans plus tard, l'effondrement du bloc de l'Est est aussi un peu sa victoire.

Henry Ford, le roi de l'automobile

Inventeur de la célèbre Ford T, dont il a vendu plus de quinze millions d'exemplaires entre 1908 et 1927, Henry Ford incarne le dynamisme de l'Amérique moderne. Or la légende dorée du grand industriel masque bien des contradictions... André Kaspi s'est introduit dans la vie de ce patron américain, qui fut à la fois un génie de la mécanique automobile et un réactionnaire hostile au progrès.

Le mythe de l'Ouest américain

Plus d'un siècle après la fin de sa conquête, l'Ouest continue de fasciner les Américains. Mais les pionniers et les cowboy s légendaires, tel Buffalo Bill, n'en sont pas les seuls symboles. «La plus américaine des régions de l'Amérique» représente aussi le refuge des valeurs traditionnelles, la pureté des grands espaces opposée à la corruption de la société moderne. Ce n'est pas un hasard si les premiers écologistes américains sont apparus à l'Ouest, dans les années 1890, pour protéger les forêts menacées par le développement industriel.

Ah ! si la guerre était morale !

Non, F Amérique ne suivra pas l'exemple des nazis qui ont mis à feu et à sang Guernica l'Espagnole en 1937 et Coventry l'Anglaise en 1940... Oui, l'Amérique fera une guerre propre, conforme à la morale qu'elle défend depuis deux siècles. Elle vaincra Hitler sans devenir barbare. Hélas! elle n'y parviendra pas. Au reste, la démocratie peut-elle combattre la barbarie sans se souiller elle-même?

Les Américains au Viêt-Nam : l'engrenage

3 millions d'hommes engagés, 57 000 morts, 300 000 blessés. L'Amérique n'en finit pas de s'interroger sur la guerre du Viêt-nam. Oui est responsable ? Au banc des accusés, les présidents Kennedy et Johnson, qui ont officiellement pris la tête de la guerre au début des années soixante. Quant aux historiens, ils nous disent aujourd'hui que pour comprendre l'engagement américain au Viêt-nam, il faut remonter à l'année 1941.

Les Américains, spectateurs engagés

« Si les États-Unis n'entrent pas en guerre à très brève échéance, le destin du monde va changer »... Ce 14 juin, en pleine débâcle, le chef du gouvernement français, Paul Reynaud, vient de lancer l'appel de la dernière chance. En vain. Le président Roosevelt refuse d'engager son pays dans la « guerre des autres ». Pourtant l'opinion américaine ne reste pas insensible au drame européen. Au point que son isolationnisme traditionnel en est ébranlé.