Antisémitisme

Max Régis, le Drumont d'Alger

En 1898, après l'acquittement d'Esterhazy, l'emprisonnement de Picquart et les poursuites lancées contre Zola, l'antisémitisme populaire se déchaîne. Terre d'élection de cette violence : l'Algérie des petits colons qui se sentent floués par la métropole. Leur porte-parole : un certain Max Régis, qui se définit comme « antijuif »...

Les deux France

Si l'affaire Dreyfus a, pendant plus de dix ans, divisé la France en deux, c'est que l'enjeu excédait largement l'honneur d'un capitaine injustement condamné. L'antisémitisme n'est pas seul en cause. Derrière les arguments des antidreyfusards. même les plus modérés, se trouvent réaffirmés quelques-uns des principes clés de la pensée contre-révolutionnaire. En 1906, la réhabilitation de Dreyfus marque leur défaite historique et la victoire des valeurs qui fondent la république.

L'armée française était-elle antisémite ?

Des ministres de la Guerre qui se sont succédé tout au long de l'Affaire jusqu'aux plus modestes soldats apposant leur signature au bas du monument Henry, tous en sont persuadés : Dreyfus est coupable. L'antisémitisme a bien fait des ravages dans l'armée française, pourtant fidèle aux valeurs de la république. Comment en est-on arrivé là ?

La conspiration des militaires

Lorsqu'en 1894 une affaire d'espionnage éclate au sein de son ministère, le général Mercier craint pour sa carrière et sa réputation. Il lui faut un coupable. Dès lors, la terrible machine militaire se met en marche, qui, des bureaux de l'état-major jusqu'aux services du conseil de guerre, fera de Dreyfus un traître idéal.

L'insurrection du ghetto de Varsovie

Dans l'histoire de la déportation et de l'extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, l'épisode du ghetto de Varsovie, qui s'est déroulé il y a cinquante ans, occupe une place à part. D'abord parce qu'on a concentré entre les murs de ce quartier plus de 500 000 personnes. Mais surtout parce que pour la première fois, en avril 7 943, quelques centaines de combattants civils y ont résisté les armes à la main.

La vérité sur le fichier juif

En novembre 1991, Serge Klarsfeld affirmait avoir mis la main, au secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants, sur ce qui était, selon lui, le « fichier de la préfecture de Police » : un fichier de recensement des Juifs exigé par l'Occupant et réalisé par Vichy en octobre 1940. Tout récemment, un ouvrage d'Annette Kahn s'est fait l'écho de cette thèse, largement reprise par la presse. Or ces derniers jours, la commission d'historiens nommée par Jack Long s'est prononcée : les documents que l'on a retrouvés ne sont pas ceux que l'on croyait. Le fichier du recensement des Juifs d'octobre 1940 a sans doute été détruit en totalité il y a quarante ans. Jean-Pierre Azéma, membre de cette commission, nous livre ici son témoignage en exclusivité.

L'extrême droite, les juifs et les Arabes

En 7997, la guerre du Golfe a donné /'occasion à l'extrême droite de soutenir pleinement Saddam Hussein. Les mêmes qui, en France, attisent un racisme d'une grande violence, chantaient alors les louanges du peuple arabe. Comment expliquer ce comportement paradoxal ?

L'expulsion des Juifs d'Espagne

Espagne, 1492. L'expédition de Christophe Colomb prend place dans une année décisive. Le 31 mars, l'acte d'expulsion des Juifs est signé. Comment expliquer pareille tragédie, alors que la communauté juive jouissait dans ce pays d'un statut privilégié, unique en Europe ? C'est l'Inquisition qui a contraint au départ cent cinquante mille personnes, vers le Portugal, la France, l'Italie, l'Empire ottoman... L'exil n 'empêcha pas ces Juifs « sépharades » de préserver, au moins jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, une langue et une culture d'origine espagnole. Voici leur histoire.