Renault a bâti son image sur la construction de petites voitures peu coûteuses. Un modèle aujourd'hui dépassé : l'entreprise se lance dans le haut de gamme. Avec la nouvelle Laguna, présentée à Paris au dernier Mondial de l'automobile.
Le Mondial de l'automobile se tient cette année du 30 septembre au 15 octobre, à Paris. Citroën a longtemps profité de cette manifestation pour présenter de nouveaux modèles révolutionnaires. Que l'on pense à la 2 CV ou à la DS. Pourtant, rachetée deux fois, la marque se singularise aussi par sa fragilité financière. Retour sur quatre-vingts ans d'une entreprise pas comme les autres.
Inventeur en 1908 de la célèbre Ford T, dont il a vendu plus de quinze millions d'exemplaires en moins de vingt ans, Henry Ford a introduit des méthodes de production, de management et de gestion révolutionnaires : standardisation, travail à la chaîne, hauts salaires... Le fordisme, système global fondé sur la consommation de masse, était né. Il allait donner son visage au capitalisme du XXe siècle.
Industriel de l'automobile, Henry Ford a inventé dans son usine de Detroit la parcellisation du travail et la consommation de masse.
« Sang-froid et présence d'esprit », « habileté à varier la vitesse du véhicule » Voilà les qualités que, dès sa création, il y a un siècle, le permis de conduire devait sanctionner. Un impératif de sécurité pour des usagers de la route fort indisciplinés.
« On n'écrase pas ! » La directive, formulée au début du siècle par l'un des représentants du puissant lobby des automobilistes, n'allait pas de soi. Les premières années des véhicules à moteur furent, en France, l'occasion d'un vif affrontement entre chauffeurs et piétons. Provoquant, déjà, des dizaines de morts.
La Régie Renault n'existe plus. Lui a succède une société anonyme détenue majoritairement par des actionnaires privés. La «vitrine sociale», la forteresse ouvrière, Billancourt appartiennent au passé. Mais, pendant cinquante ans, Renault aura incarné le rêve d'une croissance économique et industrielle ininterrompue. Et ses désillusions.
Billancourt : un symbole de la condition ouvrière en France. Menacé par les restructurations et les licenciements massifs. Après une agonie de plusieurs années, l'usine Renault doit fermer ses portes.
Octobre 1948 : la 2 CV Citroën est pour la première fois présentée au public français. C'est un succès. La petite voiture répond parfaitement aux attentes d'une clientèle toujours plus large et désireuse de s'équiper à bas prix. Au point qu'elle deviendra la plus populaire de toutes les automobiles.
Raymond Levy, qui succéda brutalement a Georges Besse a la tete de la marque au losange, a géré avec succès la fermeture de Billancourt. Point d'orgue d'une carrière "brillante qui le mena, en passant par l'industrie pétrolière et la sidérurgie, à la direction de la Régie. Du jeune major de l'X au « manager de l'année 1990 », le parcours sans faute d un homme de caractère.